L’institut GfK prévoit un indice à -15,5 points, en recul de 7 points par rapport au mois de mars, révisé à la baisse, à -8,5 points, d’après ce sondage réalisé auprès de 2000 personnes.
Le moral des consommateurs allemands devrait fortement reculer en avril, pour le deuxième mois consécutif, plombé par la guerre en Ukraine qui aggrave l’inflation, selon le baromètre GfK publié mardi.
L’institut GfK prévoit un indice à -15,5 points, en recul de 7 points par rapport au mois de mars, révisé à la baisse, à -8,5 points, d’après ce sondage réalisé auprès de 2000 personnes.
«La guerre en Ukraine laisse également des traces évidentes sur le moral des consommateurs allemands», a commenté l’institut Gfk dans un communiqué.
En cause, «l’incertitude croissante et les sanctions contre la Russie», qui ont fait «exploser les prix de l’énergie», analyse Rolf Bürkl, expert au GfK.
Les consommateurs allemands s’inquiètent de l’inflation qui grimpe à des niveaux records dans le pays.
La hausse des prix pourrait atteindre 6,3% au mois de mars, selon le consensus d’analystes sondé par Factset, après 5,1% en février, grignotant le pouvoir d’achat des ménages.
La composante de l’indice mesurant leurs perspectives de revenus a ainsi plongé en mars, pour approcher le creux de la grande crise financière début 2009.
En ajoutant les chaînes d’approvisionnement toujours perturbées, cela fait croître le risque de récession.
La composante de l’indice qui repose sur les perspectives de l’économie chute, elle, de 33 points en un mois, pour se retrouver à un niveau proche de celui au début de la pandémie de Covid-19 en mai 2020.
Par sa forte dépendance au gaz russe et le poids de son industrie, l’Allemagne est plus exposée que ses voisins européens aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
La première économie européenne avait déjà affiché en 2021 une moins bonne performance par rapport à ses voisins européens, à cause des pénuries sur les marchés internationaux.
L’influent institut économique IFO a sabré fin mars sa prévision de croissance pour 2022, qu’il estime désormais «entre 2,2% et 3,1%», contre 3,7% en décembre.
L’Allemagne craint même de connaître une nouvelle récession technique au premier trimestre qui s’achève, après un PIB au quatrième trimestre 2021 déjà en baisse de 0,3%.