Allemagne: chute record du moral des investisseur en mars

AWP

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Ce plongeon fait suite à trois mois de hausse consécutive, durant lesquels les investisseurs étaient rassurés par la perspective d’un assouplissement des restrictions sanitaires contre le coronavirus en Allemagne.

Le moral des investisseurs allemands a plongé de 93,6 points en mars, du jamais vu depuis la création de l’indice en 1991, touché de plein fouet par la guerre menée en Ukraine par la Russie, selon le baromètre ZEW publié mardi.

Cet indicateur, particulièrement instable, qui mesure les attentes des marchés sur l’évolution de la conjoncture, a atteint -39,3 points, à son plus bas niveau depuis mars 2020, au tout début de la pandémie de coronavirus.

Cette chute est considérablement plus marquée que celle pronostiquée par les analystes du service d’outils financiers Factset, qui tablaient sur un ZEW à 10,0 points.

Dans la zone euro, l’indice perd 87,3 points, à -38,7 points.

La composante du baromètre mesurant la situation actuelle est elle aussi en baisse, perdant 13,3 points à 21,4 points.

Ce plongeon fait suite à trois mois de hausse consécutive, durant lesquels les investisseurs étaient rassurés par la perspective d’un assouplissement des restrictions sanitaires contre le coronavirus en Allemagne.

Les sondés tablaient également sur une reprise de l’économie après plusieurs mois de perturbations, liées aux pénuries de matériaux et de composants, et à la hausse des coûts de l’électricité.

Mais désormais, la guerre en Ukraine douche les espoirs.

«La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie assombrissent considérablement les perspectives économiques de l’Allemagne», a commenté Achim Wambach, président du ZEW, cité dans un communiqué.

«Une récession est de plus en plus probable», a-t-il ajouté.

Avant même l’invasion russe en Ukraine, la Bundesbank s’attendait à une récession au premier trimestre 2022 pour la première économie de la zone euro, en raison du rebond de l’épidémie de coronavirus, après un recul de 0,7% au quatrième trimestre.

La guerre aggrave désormais ce risque, avec de nombreuses conséquences économiques, liées aux sanctions et à la hausse historique des prix de l’énergie, dans un contexte d’inflation galopante.

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