Allemagne: nouvelle hausse des commandes industrielles en janvier

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L’indicateur, a progressé de 1,8% sur un mois, après une augmentation de 3% en décembre, révisée de 0,2 point à la hausse, selon des chiffres officiels publiés lundi par l’office fédéral de statistique Destatis.

Les commandes passées à l’industrie allemande ont connu une hausse en janvier, pour le troisième mois consécutif, dans un contexte de reprise post-pandémie, malgré les pénuries sur les marchés internationaux, et avant l’impact redouté de la guerre en Ukraine.

L’indicateur, qui donne un avant-goût de l’activité industrielle, a progressé de 1,8% sur un mois, après une augmentation de 3% en décembre, révisée de 0,2 point à la hausse, selon des chiffres officiels publiés lundi par l’office fédéral de statistique Destatis.

C’est mieux que les estimations données par l’outil d’analyse financier Factset, qui tablait sur une hausse de seulement 1% sur un mois.

Sur un an, les commandes grimpent de 7,3%. Elles progressent de 11,9% par rapport à février 2020, avant la pandémie de coronavirus.

Dans le détail, cette hausse est exclusivement tirée par les commandes de biens d’investissements, qui grimpent de 5,5% sur un mois.

La demande de biens de consommation et de biens intermédiaire a en effet chuté en janvier, respectivement de 4,6% et 2,6%.

Elle est aussi tirée par les commandes internationales, en hausse de 9,4% sur un mois, avec une augmentation particulièrement forte des pays tiers (+17,0%).

La demande en zone euro chute au contraire de 2,6%, tout comme les commandes domestiques (-8,3%).

Ces chiffres confirment une reprise industrielle - certes contrastée - qui s’est enclenchée depuis plusieurs mois, alors que les effets de la pandémie de coronavirus se font moins prégnants.

Mais «il n’est pas certain les producteurs pourront répondre aux commandes élevées (...) compte tenu des goulets d’étranglement dans les livraisons», a commenté lundi le ministère de l’Économie dans un communiqué.

Cette reprise reste en effet freinée par les pénuries de composants et de matières premières sur les marchés mondiaux, qui plombent le secteur industriel depuis plusieurs mois.

Le secteur automobile est particulièrement affecté par les pénuries de semi-conducteurs, essentiels dans la production, empêchant les géants automobiles de répondre à la demande.

Après une année noire en 2021, en baisse de 10,1% sur un an, ce marché progresse toutefois de nouveau depuis le début de l’année, suscitant l’espoir d’une sortie progressive de crise.

Mais désormais, ce sont la guerre en Ukraine et les sanctions colossales prises par les Occidentaux contre la Russie qui font craindre une nouvelle crise.

«Les développements géopolitiques actuels comportent d’énormes incertitudes quant à l’évolution future de la demande», anticipe ainsi lundi le gouvernement.

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