Allemagne: l’inflation stoppe son ralentissement

AWP

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Comme en juillet, les prix ont progressé de 2% en août, selon des chiffres provisoires.

La hausse des prix à la consommation en Allemagne s’est maintenue en août à 2,0% sur un an, après deux mois consécutifs de ralentissement, selon des chiffres provisoires publiés jeudi par l’office fédéral des statistiques Destatis.

Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset, et succède à une inflation de 2,2% sur un an en mai, 2,1% en juin et déjà 2,0% en juillet.

L’inflation allemande «ne reflète que partiellement la solidité de l’économie du pays», les prix de l’énergie apportant actuellement à l’indice «une contribution très élevée bien que volatile», commente Jörg Zeuner, économiste de la banque KfW.

L’énergie, composant traditionnellement instable de la hausse des prix, a en effet vu ses prix augmenter de 6,9% en août contre 6,6% en juillet, tirant de nouveau vers le haut les prix à la consommation allemands.

L’autre donnée la plus fluctuante de l’indice, la hausse des prix de l’alimentation, a elle légèrement ralenti de 2,6% à 2,5% sur un an entre juillet et août.

La hausse des prix des services a également décéléré, passant de 1,6 à 1,4% sur la même période.

La hausse de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPHC), utilisé comme référence par la Banque centrale européenne (BCE), est descendue à 1,9% en août après 2,1% en juillet.

Dans les prochains mois, la contribution de l’énergie à l’inflation devrait «s’atténuer» et par conséquent, selon Jörg Zeuner, l’indice ne se maintiendra à ce «sain» niveau «que si les salaires continuent à croître».

«Plus c’est le cas dans les professions qui manquent de main d’oeuvre et mieux c’est», appelle de ses voeux l’économiste.

La BCE, qui tente depuis des années de ramener l’inflation à un niveau proche de 2% mais inférieur à ce taux pour l’ensemble de la zone euro, prévoit de son côté une évolution des prix calée sur +1,7% dans les trois prochaines années.

Confiante dans la trajectoire des prix, l’institution monétaire a décidé mi-juin la sortie progressive du vaste programme de rachats d’actifs mené depuis 2015, avant une première hausse des taux d’intérêt programmée au plus tôt à l’été 2019.

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