Sur un mois, les exportations ont progressé de 1,2% à 119,5 milliards d’euros, tandis que les importations ont stagné à 98,0 milliards d’euros.
L’Allemagne a enregistré en octobre un excédent commercial de 20,6 milliards d’euros (22,6 milliards de francs), en raison d’une augmentation sur un mois des exportations défiant un contexte international peu porteur, a annoncé lundi l’Office fédéral des statistiques.
Sur un mois et en données corrigées des variations saisonnières, les exportations ont progressé de 1,2% à 119,5 milliards d’euros, tandis que les importations ont stagné à 98,0 milliards d’euros.
Ce surplus en hausse tranche avec le fort recul de 1,7% sur un mois de la production industrielle allemande observé en octobre et avec le contexte international pesant, entre le conflit commercial sino-américain, les menaces douanières de Donald Trump sur les ventes d’automobiles européennes et l’interminable feuilleton du Brexit.
«Avec une consommation et des données industrielles décevantes mais des données commerciales encourageantes, l’économie (allemande) va rester sur une route venteuse entre récession, stagnation et faible croissance», commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.
Le danger d’une récession s’éloigne de fait pour le dernier trimestre de l’année, après que l’Allemagne soit tout juste parvenue à y échapper lors du troisième trimestre.
La comparaison côté commerce extérieur est encore plus favorable avec septembre 2018 : les exportations ont ainsi augmenté de 1,9% sur un an, tandis que les importations ont reculé de 0,6%.
Le surplus commercial exprimé en données brutes, privilégiées par Destatis mais moins révélatrices d’une tendance de fond, a grimpé lui à 21,5 milliards d’euros en octobre après 21,2 milliards en juillet.
Dans le détail, l’Union européenne a absorbé en octobre 70,0 milliards d’euros de marchandises en provenance d’Allemagne, soit pratiquement autant (+0,1%) qu’un an auparavant, tandis que les achats par les pays tiers ont eux grimpé à 49,5 milliards d’euros, soit une hausse de 4,6% sur un an.
Quant aux importations, elles ont fléchi à la fois en provenance de l’Union européenne et des pays tiers.