Le secteur manufacturier a produit 0,2% de plus sur un mois en données corrigées des variables saisonnières, après un début de dernier trimestre 2022 faible, marqué par un recul de 0,4% en octobre.
La production industrielle a légèrement repris en Allemagne en novembre, levant les craintes antérieures d’un effondrement face à une pénurie redoutée de gaz, mais les perspectives en début d’année restent moroses, selon des chiffres officiels publiés lundi.
Le secteur manufacturier a produit 0,2% de plus sur un mois en données corrigées des variables saisonnières, après un début de dernier trimestre 2022 faible, marqué par un recul de 0,4% en octobre, soit plus qu’indiqué initialement, selon un communiqué de l’institut allemand des statistiques Destatis.
Mais sur un an, la production industrielle recule de 0,4% en novembre, a ajouté l’organisme public.
«L’humeur dans les entreprises s’est récemment améliorée et la lente diminution des goulots d’étranglement des approvisionnements pourrait continuer à soutenir l’activité industrielle dans les mois à venir», note le ministère de l’Economie dans un communiqué distinct.
«Néanmoins, les perspectives d’activité industrielle au premier trimestre restent moroses, comme l’indiquent la faiblesse récente des entrées de commandes et le ralentissement de l’économie mondiale», prévient le ministère.
L’industrie hors énergie et BTP a globalement progressé de 0,5%. Quant au seul secteur de l’automobile, vital pour l’économie allemande, il a fortement rebondi de 5,6% en novembre.
Des secteurs énergivores ont aussi progressé, à l’image de la chimie (+3,3%) et de la transformation du pétrole (+5,0%).
Les ombres au tableau viennent du recul du BTP (-2,2%) et des biens de consommation (-1,5%).
«Il y a quelques mois, on craignait que l’activité industrielle ne s’effondre face à une pénurie imminente de gaz», mais «cela ne s’est pas passé ainsi», a commenté Jens-Oliver Niklasch, économiste chez LBBW.
Il y voit la preuve de la «flexibilité remarquable de l’industrie» allemande dans ses efforts pour réduire la consommation de gaz, une source d’énergie qui reste pour l’heure abondante dans les réservoirs du pays.
Au final, «les chances que nous traversions cet hiver sans récession ne sont pas nulles», conclut-il.
L’institut de conjoncture allemand (IFO) avait estimé plus tôt en janvier que la récession hivernale serait «plus douce que prévue».
Dans ses prévisions d’automne, le gouvernement allemand avait anticipé une récession de 0,4% sur l’année 2023.