L’inflation en Allemagne a bien reculé en novembre, pour la première fois depuis juin, grâce à un ralentissement de la hausse des prix de l’énergie. Ces derniers restent toutefois à un très haut niveau.

La croissance de l’indice des prix sur un an a été de 10,0%, perdant 0,4 point par rapport à octobre, a indiqué mardi l’institut de statistique Destatis dans un communiqué, confirmant ses précédentes estimations. Sur un mois, les prix baissent de 0,5%.

«Le taux d’inflation reste (...) à un niveau élevé, malgré une légère détente sur les prix de l’énergie», a résumé Georg Thiel, président de l’organisme. Ce recul est en effet lié au ralentissement de la flambée des prix de l’énergie, qui a atteint 38,7% sur un an en novembre, contre 43,0% en octobre, a indiqué Destatis.

Sur un mois les prix de ont même baissé de 1,2%, grâce aux produits pétroliers (-6,1%). Le gaz (+2,9%), et l’électricité (+1,4%) ont toutefois continué à se renchérir. Les prix des biens augmentent de 17,1%, contre 17,8% le mois dernier.

Seule l’inflation alimentaire poursuit son accélération, sous l’effet de la guerre et de la hausse des coûts de production, à +21,1% en novembre, contre 20,3% en octobre. L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), recule également, à 11,3%.

L’institut de Francfort se réunit jeudi pour sa dernière réunion de politique monétaire de l’année. Il devrait ralentir le rythme des hausses de taux d’intérêt, portée par l’espoir de voir la courbe de l’inflation approcher de son sommet en zone euro. En Allemagne, la flambée des prix plombe considérablement le pouvoir d’achat des ménages: au troisième trimestre, les salaires réels ont baissé de 5,7%.

Le gouvernement table donc sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne dès le trimestre prochain, et anticipe une récession de 0,4% en 2023. Pour soulager les ménages et les entreprises, Berlin a annoncé le déblocage de 200 milliards d’euros permettant de plafonner les prix.