Allemagne: hausse surprise du moral des investisseurs en novembre

AWP

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Cet indicateur, particulièrement instable, qui mesure les attentes des marchés sur l’évolution de la conjoncture, gagne 9,4 points par rapport à octobre.

Le moral des investisseurs allemands s’est amélioré en novembre, à 31,7 points, après cinq mois de baisse consécutive, reflétant l’espoir que les pénuries dans l’industrie et la hausse actuelle des prix se détendent en 2022, selon la baromètre ZEW publié mardi.

Cet indicateur, particulièrement instable, qui mesure les attentes des marchés sur l’évolution de la conjoncture, gagne 9,4 points par rapport à octobre.

Il surpasse les attentes des analystes de Factset, qui tablaient sur une nouvelle baisse de 2,3 points.

Dans la zone euro, l’indicateur gagne 4,9 points, à 25,9 points, selon la baromètre.

Les acteurs du marchés «tablent sur une reprise de la croissance et une baisse du taux d’inflation dès le premier trimestre 2022», explique Achim Wambach, président de l’institut ZEW.

L’indicateur baissait continuellement depuis mai dernier, alors que les actuelles pénuries et la forte inflation, particulièrement en Allemagne, plombaient les attentes des marchés.

La pandémie de coronavirus a en effet bouleversé les chaînes d’approvisionnement, occasionnant des pénuries de matières premières et de composants, ce qui accroît les tensions inflationnistes.

L’industrie, pilier de l’économie allemande, est particulièrement touchée, et la production a baissé en août et septembre pour cette raison.

Le secteur automobile est affecté par les pénuries de semi-conducteurs, qui freinent la production : les ventes de voitures neuves ont chuté de 34,9% sur un an en octobre.

En Allemagne, l’inflation a connu une hausse de 4,5% en octobre, au plus haut depuis octobre 1993.

La composante du baromètre ZEW concernant la conjoncture actuelle reste cependant faible, chutant même de 9,4 points à 12,5 points.

Mais «l’optimisme renaît (...) ; au cours des six prochains mois, l’inflation devrait diminuer et les pénuries s’atténuer», commente Jens Oliver Niklash, analyste pour la banque LBWW.

Selon un sondage de l’institut IFO, publié mardi, les commerçants allemands estiment en moyenne que les pénuries pourraient se poursuivre jusqu’à «l’été 2022».

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