Adecco voit sa croissance ralentir au deuxième trimestre

AWP

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Le chiffre d’affaires a progressé de 13,0% à 5,94 milliards d’euros (5,80 milliards de francs), contre 5,26 milliards un an plus tôt.

Adecco a vu la progression de ses revenus ralentir au deuxième trimestre. Si les résultats sont conformes aux attentes, le bénéfice a cependant été pénalisé par des frais liés à l’intégration du belge Akka Technologies.

Le chiffre d’affaires a progressé de 13,0% à 5,94 milliards d’euros (5,80 milliards de francs), contre 5,26 milliards un an plus tôt. La croissance organique s’est inscrite à 4%, contre 29% au deuxième trimètre 2021.

L’Ebita ajusté s’est inscrit à 205 millions d’euros, en baisse de 13,5%, selon un communiqué publié jeudi. La marge afférente s’est tassée à 3,5%, contre 4,5% un a plus tôt.

Le bénéfice net s’est établi à 77 millions d’euros, en baisse de 46,9% par rapport au trimestre de référence. Ceci s’explique par des frais non récurrents de 40 millions et un amortissement de 41 millions, tous liés à l’intégration d’Akka Technologies, spécialisé dans le conseil technologique aux entreprises.

Par unité, Adecco se taille toujours la part du lion avec un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 4,44 milliards d’euro, celui de LHH ayant progressé de 5% à 477 millions et celui d’Akkodis de 87% à 1,02 milliard.

Ces chiffres sont conformes aux prévisions des analystes, à l’exception notoire du bénéfice net, pénalisé par l’intégration d’Akka, qui était attendu aux alentours de 120 millions d’euros.

Demande saine et continue

Au troisième trimestre, le groupe s’attend à une solide croissance des revenus en glissement annuel. La marge brute devrait se situer aux alentours du niveau annoncé pour le deuxième trimestre 2022 et les frais généraux et administratifs se stabiliser. La direction attend des améliorations de la productivité.

L’objectif à moyen terme d’une marge Ebita de 3 à 6% reste d’actualité, a confirmé en conférence de presse Coram Williams, directeur des finances. Au deuxième trimestre, la marge Ebita était de 3,5% pour le groupe et de 3,6% pour de l’unité d’affaires Adecco.

«Notre priorité est la croissance, la conquête de parts de marché et l’intégration d’Akka», a notamment déclaré Denis Machual, directeur général d’Adecco. Il entend également retrouver l’équilibre sur le marché américain, où l’activité a montré des signes de faiblesse ces derniers temps.

Analystes prudents

Les chiffres sont inférieurs aux attentes, avec des flux de trésorerie plus faibles en raison des investissements pour la croissance future, commente Michael Foeth, de Vontobel. Avec l’incertitude économique croissante, il devient de plus en plus difficile de voir un chemin clair vers la croissance dans un environnement de marché plus difficile.

Pour Gian Marco Werro, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), la croissance organique de 4% implique des pertes de parts de marché par rapport à Randstad. Les vents contraires devraient perdurer, et reconquérir les parts de marchés perdues ne sera pas aisé.

A la Bourse suisse, les investisseurs ont accueilli ces nouvelles avec des hésitations. Le titre a ouvert en baisse avant de se redresser en cours de matinée pour rejoindre l’indice SLI. A 11h35, l’action Adecco prenait 0,5% à 33,27 francs, tandis que l’indice SLI avançait de 0,44%.

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