Wall Street conclut dispersée, sans tendance, l’avant-dernière séance du mois

AWP

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Le Dow Jones grappille 0,04% à 35’430,42 points tandis que le Nasdaq fléchit de 0,16% à 14’258,49 points et que le S&P 500 cède 0,09% à 4’550,58 points.

La Bourse de New York a fini dispersée autour de l’équilibre mercredi: après avoir démarré dans le vert, les indices ont terminé sans tendance l’avant-dernière séance d’un mois en forte hausse pour les actions.

Le Dow Jones a grappillé 0,04% à 35’430,42 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique a perdu 0,16% à 14’258,49 points et le S&P 500 a cédé 0,09% à 4’550,58 points.

«On n’a pas vraiment bougé toutes ces dernières séances», a jugé Steve Sosnick d’Interactive Brokers, évoquant le manque de persuasion des indices depuis le début de la semaine.

«Le marché digère les mouvements de novembre», a ajouté l’analyste alors que les indices s’apprêtent à signer jeudi leur meilleur mois de l’année.

Le Dow Jones est quasiment en hausse de 8% sur le mois de novembre, le Nasdaq a grimpé de plus de 11% et le S&P 500 de presque 9%.

«Vu d’où l’on vient, il faudrait un élément catalyseur bien plus fort pour pousser les actions plus haut», a estimé pour sa part Art Hogan de B. Riley Wealth Management auprès de l’AFP.

Le marché obligataire, lui, s’est encore détendu les taux à dix ans reculant à 4,25%, inédit depuis presque trois mois. Les taux obligataires réagissent à l’idée qu’une première réduction des taux de la Fed pourrait intervenir dès le mois de mai.

Ce scénario a été nourri notamment par les propos du gouverneur de la Fed Christopher Waller, la veille, se montrant plus conciliant et optimiste sur la trajectoire de l’inflation rejoignant la cible de 2%.

Sur le front macro-économique, le gouvernement américain a révisé en hausse la croissance économique des Etats-Unis au troisième trimestre à 5,2% en rythme annualisé, contre 4,9% précédemment estimé.

«Ces chiffres montrent que l’économie américaine a été en plein essor au troisième trimestre malgré les taux d’intérêts plus élevés (...). Mais l’activité du quatrième trimestre ne devrait pas être aussi robuste», a estimé Patrick O’Hare de Briefing.

En effet, le Livre Beige (Beige Book) publié en milieu de séance a montré que l’activité «a ralenti» fin octobre et début novembre. Le rapport de la Fed montre que huit des douze régions stagnent ou reculent et que la hausse des prix se modère.

Jeudi, la mesure d’inflation privilégiée par la Fed, l’indice PCE, sera publiée pour le mois d’octobre.

«Je m’attends à peu de surprise», alors qu’une hausse sur le mois de 0,2% est attendue pour l’indice PCE hors alimentation et énergie, a indiqué Steve Sosnick. «Par contre, s’il y a une surprise, cela changera le scénario et fera bouger les marchés», a-t-il promis.

A la cote, General Motors a brillé (+9,38% à 31,60 dollars) après avoir montré qu’il allait choyer ses actionnaires alors que son action a eu une médiocre performance depuis le début de l’année.

Malgré le passif encouru avec l’impact de la grève de six semaines (1,1 milliard de dollars), le constructeur automobile s’est engagé à un plan de rachat d’actions de 10 milliards de dollars.

Le groupe, qui a par ailleurs annoncé des projections de bénéfices un peu plus faibles que prévu entre 9,1 et 9,7 milliards de dollars pour 2023, va augmenter de 33% son dividende.

La spéculation a pointé son nez avec un bond de plus de 20% (16,25 dollars) de l’action hautement volatile GameStop, une semaine avant que le distributeur de jeux video n’annonce ses résultats.

Le distributeur de chaussures Foot Locker a vu son titre grimper de 16%, alors que l’enseigne a dépassé les attentes pour ses résultats du troisième trimestre et ses prévisions annuelles.

Les actions bancaires ont semblé profiter du recul des taux obligataires comme Bank of America (+2,94%) ou Citigroup (1,98%).

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