Un cocktail d’incertitudes plombe les Bourses européennes

AWP

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L’Eurostoxx 50 a perdu 1,40%. Bruxelles est particulièrement touchée. Zurich limite la casse.

Pénalisées par des incertitudes politique, sur fond de Brexit et de guerre commerciale sino-américaine, ainsi que par la tourmente des valeurs technologiques aux États-Unis, les Bourses européennes ont encore terminé mardi dans le rouge.

«La confiance des investisseurs a été pénalisée récemment par des craintes sur l’Italie, le Brexit et les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine», souligne David Madden, analyste chez CMC Markets.

«Cela fait plusieurs jours que nous sommes sous l’influence du Nasdaq», l’indice américain à forte coloration technologique, complète pour l’AFP Cédric Besson, gérant et conseiller du président à Gaspal Gestion.

Dans le sillage d’Apple, les autres géants du secteur comme Netflix, Alphabet ou encore Amazon souffrent également.

«Les inquiétudes sur les secteurs de l’énergie et des technologies, les prévisions de résultats décevantes des groupes de grande distribution, la guerre commerciale et les dégâts de l’affaire Renault font chuter le moral des marchés», observent les analystes de Charles Schwab.

A New York, après avoir lourdement chuté dans les premiers échanges, les indices de Wall Street limitaient un peu leurs pertes à la mi-séance: vers 17H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 1,59%, à 24.619,64 points, le Nasdaq 0,87%, à 6.967,35 points, et l’indice élargi S&P 500 1,16%, à 2.659,50 points.

L’Eurostoxx 50 a perdu 1,40%.

A Paris, le CAC 40 a perdu 60,56 points, à 4.924,89 points (-1,21%), dans un volume d’échanges modéré de 3,9 milliards d’euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,79% et l’indice se retrouve donc au plus bas depuis février 2017. Renault a finalement limité ses pertes pour terminer en repli de 1,19% à 58,36 euros, après avoir déjà perdu 8,43% lundi. Ingenico a reculé de 4,79% à 60,36 euros tandis que Stallergenes Greer a profité en revanche (+10,53% à 30,45 euros) de l’annonce du succès d’un essai clinique.

A Francfort, le Dax a cédé 1,58% et reculé de 178,13 points pour finir à 11.066,41 points, à son plus bas de l’année. Le MDax des valeurs moyennes a, de son côté, cédé 1,73%, à 23.003,77 points. Derrière la valeur défensive Beiersdorf, qui a gagné 0,76% à 92,72 euros, Deutsche Börse a grignoté 0,04% à 111,80 euros. Dans le sillage de l’affaire Carlos Ghosn, le patron de Renault et Nissan accusé de malversations au Japon, le secteur automobile allemand a souffert: Volkswagen a perdu 0,65% à 145,76 euros, BMW 0,66% à 73,69 euros et Daimler 1,33% à 49,78 euros.

A Londres, l’indice FTSE-100 des principales valeurs a baissé de 0,76%, soit 52,97 points, à 6.947,92 points. La banque RBS (-2,95% à 210,80 pence), l’opérateur boursier London Stock Exchange (-2,71% à 3.946,00 pence), BHP (-2,33% à 1.585,40 pence) et l’action «B» de Royal Dutch Shell (-1,72% à 2.394,00 pence) se sont dépréciés. Le spécialiste des services de restauration Compass a brillé (+5,39% à 1.673,00 pence). La compagnie aérienne EasyJet n’a pas convaincu (-5,49% à 1.110,50 pence) malgré de bons résultats annuels.

A Milan, l’indice FTSE Mib a perdu 1,87%, à 18.407 points. Le géant de l’énergie Enel, qui a annoncé mardi matin un plan stratégique 2019-2021 axé sur les énergies renouvelables, a été la seule valeur de l’indice à terminer dans le vert (+0,78% à 4,598 euros). Dans le bas du tableau, Saipem a plongé de 5% à 3,711 euros.

A Madrid, l’indice Ibex 35 a clôturé en baisse de 1,55%, à 8.866,50 points. Le secteur bancaire a terminé dans le rouge, Banco Santander perdant 2,93% à 4,08 euros. Le groupe de grande distribution alimentaire Dia a, en revanche, signé la plus forte hausse de la séance (+6,81% à 0,80 euro).

A Lisbonne, l’indice PSI 20 a diminué de 1,51% et clôturé à 4.829,53 points. Mota Engil a chuté de 5,39% à 1,51 euro. Seul EDP-Energias est resté à l’équilibre à 3,08 euros.

A Zurich, la Bourse suisse a continué de reculer, l’indice SMI perdant 0,49%, à 8.769,45 points. Seuls le laboratoire pharmaceutique Novartis (+0,92% à 88,08 francs suisses), son concurrent Roche (+0,43% à 247,55 francs suisses) et le géant de l’alimentaire Nestlé (+0,24% à 83,50 francs) ont réussi à finir positivement. Du côté des perdants, la banque Julius Baer s’est effondrée de 7,19% à 40,40 francs suisses. Dans son sillage, Credit Suisse tombait de 4,55% à 11,76 francs suisses.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 1,62%, à 510,48 points. A la baisse, l’assureur Aegon a perdu 5,52% à 5,04 euros. A la hausse, le spécialiste de l’éclairage Signify (ex-Philips Lighting) a pris 0,18% à 22,53 euros.

La Bourse de Bruxelles a perdu 2,08% mardi, l’indice Bel-20 s’affichant en clôture à 3.430,47 points. La plus forte hausse est revenue au fabricant de produits d’hygiène Ontex (+0,67% à 18,06 euros). La plus forte baisse a été subie par le groupe de biotechnologies arGEN-X (-6,48% à 75,00 euros).

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