Les Bourses européennes ont prudemment rebondi mardi malgré un faisceau d’incertitudes politiques, et sans avoir totalement pu accueillir le projet d’accord sur le Brexit trouvé entre Londres et Bruxelles juste après la clôture des échanges.

Le dossier du Brexit «provoque pas mal de volatilité», a résumé à l’AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque. «Les catalyseurs de court terme comme les données macroéconomiques sont un peu mis de côté face à de grosses problématiques politiques et géopolitiques qui occupent le devant de la scène.»

Annoncée quelques minutes après la clôture, la conclusion d’un «accord technique» qui serait examiné mercredi en conseil des ministres a été confirmé ensuite par Downing Street.

A New York, les indices s’affichaient dans le vert à la mi-journée: vers 17H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average s’appréciait de 0,22% à 25’443,20 points, l’indice élargi S&P 500 de 0,59% à 2’742,26 points et le Nasdaq de 0,95% à 7’269,46 points.

Ils étaient aidés, au lendemain d’une séance difficile, par le rebond de quelques valeurs phares de la technologie comme Apple (+0,28%) ou Amazon (+0,79%), ainsi que par un regain d’optimisme sur les relations entre Washington et Pékin alors que le conseiller économique de la Maison Blanche a affirmé mardi que les Etats-Unis «parlaient de nouveau avec la Chine» de leur différend commercial, en préparation d’un sommet du G20 en Argentine à la fin du mois.

«Tout signe d’une évolution vraiment concrète dans les relations avec les Chinois est accueilli très positivement par le marché», a souligné Quincy Krosby de Prudential en soulignant l’extrême sensibilité des indices à tout gros titre sur le sujet.

L’Eurostoxx 50 a gagné 0,96% à 3’224,82 points.

A la Bourse de Paris, l’indice CAC 40 a clôturé à 5’101,85 points, dans un volume d’échanges limité de 3,4 milliards d’euros. Mais il termine sur une note positive (+0,85%), ce qui lui permet d’annuler ses pertes de la veille (-0,93%). Parmi les valeurs, Elior Group a bondi de 9,89% à 13,55 euros, dopé par la perspective d’une possible scission de ses activités de concession regroupées dans sa filiale Areas. EDF a lui fini en petite baisse de 0,32% à 15,54 euros. Le groupe a annoncé mardi peu avant la clôture avoir réalisé un chiffre d’affaires de 49,6 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, en hausse de 7,2% (ou 5,3% en organique).

A Francfort, le Dax a gagné 146,78 points (+1,30%) pour finir à 11’472,22 points et continue de prolonger une période de fortes variations, notamment techniques. Bayer a reculé de 2,87% à 66,64 euros après avoir confirmé ses prévisions annuelles et affiché sa confiance dans l’intégration de Monsanto entamée mi-août, malgré les «quelque 9.300 requêtes» visant sa filiale aux Etats-Unis.

A Londres, l’indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 0,68 point (+0,01%) pour terminer à 7’053,76 points, après avoir passé une partie de la séance dans le rouge. Le marché londonien a oscillé au rythme des négociations sur le Brexit. Victimes du regain de la livre, les cigarettiers Imperial Brands (-2,23% à 2’630,00 pence) et British American Tobacco (-4,25% à 2’836,50 pence) ont reculé. A l’opposé, le titre Vodafone finit en tête, avec un bond de 7,79% à 155,60 pence. Plutôt que la perte de 8 milliards d’euros au premier semestre, le marché a préféré saluer des objectifs financiers un peu plus optimistes.

La Bourse de Milan a terminé mardi en hausse, l’indice FTSE Mib gagnant 0,90% à 19’227 points. Fiat Chrysler Automobiles (FCA) réalise la meilleure performance avec +4,08% à 14,728 euros, tandis que Tenaris enregistre la plus forte baisse avec -3,04% à 12,45 euros. Tim, qui a limogé dans la matinée son directeur général Amos Genish, termine sur une hausse de 1,43% à 0,538 euro.

A Madrid, l’indice Ibex 35 a clôturé en hausse de 0,76%, à 9’145,40 points. Principale baisse de la séance, le groupe de grande distribution Dia a chuté de 6,26% à 0,67 euro. Dans le secteur des technologies, Indra Sistemas a en revanche bondi de 4,32% à 8,46 euros.

A Lisbonne, le PSI 20 a fini en baisse de 0,73%, à 4’955,60 points. Galp Energia a reculé de 4,30%, à 14,14 euros, tandis que Sonae Capital a pris 2,02%, à 0,76 euro.

A Zurich, l’indice SMI des valeurs vedettes est repassé au-dessus de la barre symbolique des 9’000 points, à 9’015,43 points (+0,35%). Comme la veille, le groupe suisse de chimie Lonza a fini lanterne rouge avec un recul de 0,95% à 312,30 francs. Du côté des gagnants, le groupe suisse Sika, qui fabrique notamment des produits d’étanchéité pour le bâtiment, a progressé de +1,73% à 129,70 francs, devant l’horloger Swatch (+1,24% à 325,80 francs).

A Amsterdam, l’indice AEX a clôturé en hausse de 0,67% à 529,61 points. A la hausse, le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l’industrie des microprocesseurs ASML a gagné 2,86% à 153,16 euros. A la baisse, l’assureur ASR Nederland a perdu 2,09% à 40,34 euros.

La bourse de Bruxelles a grappillé 0,71%, l’indice Bel-20 des valeurs vedette s’affichant en clôture à 3’548,61 points. Plus forte hausse: le groupe de biotechnologies arGEN-X (+2,55% à 84,50 euros). Plus forte baisse: le groupe postal bpost (-4,43% à 10,56 euros)