Bourses européennes en baisse, freinées par les incertitudes

AWP

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L’Eurostoxx 50 a perdu 0,64 % à 3’160,33 points.

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge lundi, dans un contexte d’incertitudes persistantes au sujet du Brexit, du budget italien et de la guerre sino-américaine.

«Le contexte reste très négatif, il y a toujours des sources d’incertitude qui pèsent sur la tendance», a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.

«La situation de Theresa May n’est pas éclaircie et les investisseurs ignorent s’il y aura une majorité pour voter l’accord trouvé avec Bruxelles», a-t-il notamment détaillé.

Les acteurs de marché gardaient également l’oeil sur les relations entre la Commission européenne et l’Italie, après que Rome a refusé de revoir son budget pour 2019, prenant ainsi le risque de sanctions financières, dont la mise en oeuvre reste néanmoins assez hypothétique.

En outre, «les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont été fortes lors du dernier sommet de l’Apec et ne sont toujours pas entrées dans une phase d’apaisement», a souligné M. Larrouturou.

A New York, Wall Street évoluait en nette baisse à la mi-séance: vers 17H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 1,75% à 24.969,23 points, le Nasdaq 2,73% à 7.050,20 points, et l’indice élargi S&P 500 1,72% à 2.689,14 points.

L’Eurostoxx 50 a perdu 0,64 % à 3’160,33 points.

A Paris, l’indice CAC 40 a clôturé en baisse (-0,79 %), soit 39,75 points, pour terminer à 4.985,45 points, dans un volume d’échanges moyen de 3,3 milliards d’euros. Sur le front des valeurs, Renault s’est écroulé de 8,43% à 59,06 euros après l’arrestation de son CEO Carlos Ghosn au Japon pour des malversations présumées. Vallourec a poursuivi sa débâcle (-27,34% à 1,90 euro), après avoir déjà perdu plus de 32% vendredi, plombé par des abaissements de sa recommandation à «vendre» et «conserver» respectivement par Société Générale et Kepler Cheuvreux. Nexans a en revanche profité (+1,81% à 25,25 euros) d’un relèvement de sa recommandation à «acheter» contre «conserver» auparavant par HSBC.

A Francfort, le Dax a cédé 0,85%, pour finir à 11.244,54 points. Côté valeurs, Wirecard a fini en bas du tableau, confirmant la grande volatilité à laquelle le titre est soumis depuis son entrée au Dax. La fintech a terminé en recul de 6,90% à 137,60 euros, sous le seuil technique de 142 euros, dans le sillage du secteur technologique malmené ces derniers temps en Bourse, notamment aux Etats-Unis. Le géant des gaz industriels Linde (+2,43% à 193,30 euros), qui vient de fusionner avec l’américain Praxair, a au contraire profité d’une note de Deutsche Bank recommandant le titre à l’achat.

L’indice FTSE-100 des principales valeurs de la Bourse de Londres a perdu 0,19%, soit 12,99 points à 7.000,89 points. Sur le front des valeurs, la compagnie à bas coût EasyJet s’est reprise (+1,12% à 1.175,00 pence), à la veille de la publication de ses résultats annuels que des analystes attendent en forte progression. En revanche, les compagnies pétrolières ont souffert de la faiblesse des cours du brut sur fond de craintes quant à une offre excédentaire. BP a perdu 0,42% à 522,70 pence et Royal Dutch Shell (action «B») 0,71% à 2.436,00 pence.

La Bourse de Milan a terminé en baisse, l’indice FTSE Mib perdant 0,29% à 18.823 points. Telecom Italia (Tim) réalise la meilleur performance avec +3,95% à 0,547 euro, au lendemain de la nomination d’un nouveau patron, tandis que Mediobanca enregistre la plus forte baisse avec -4,88% à 7,4 euros.

A Madrid, l’indice Ibex 35 a clôturé en baisse de 0,56% à 9.006,30 points. Principale hausse de la séance, le groupe espagnol de grande distribution Dia a bondi de 4,44% mais termine à 0,75 euro seulement. Inditex, propriétaire de Zara et poids lourd de l’indice, a en revanche baissé de 1,79% à 25,19 euros.

L’indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a terminé en baisse (-0,21%) à 4.903,53 points. Le groupe de BTP Mota Engil a gagné 1,66 % à 1,60 euro tandis que le groupe postal CTT enregistrait la plus forte baisse (-0,70%) à 3,36 euros.

A Zurich, l’indice SMI des valeurs vedettes a perdu 1,06% à 8.812,61 points. Deux valeurs sur les 20 qui composent le SMI ont fini dans le vert. Le groupe pharmaceutique Novartis a gagné +0,62% à 88,20 CHF et l’opérateur historique de téléphonie en Suisse, Swisscom, +0,13% à 461,80 CHF. Du côté des perdants, la plus forte baisse a été enregistrée par l’horloger Swatch qui a plongé de 3,75% à 305,10 CHF, entraînant dans son sillage le numéro deux mondial du luxe Richemont (-1,58% à 65,92 CHF). En bas du classement, on retrouve également le groupe suisse de chimie Lonza, qui a reculé de -1,74% à 299,80 CHF.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 0,68% à 518,90 points. A la baisse, le groupe de biotechnologies Galapagos a perdu 3,02% à 88,62 euros. A la hausse, le spécialiste de l’éclairage Signify (ex-Philips Lighting) a pris 2,74% à 22,49 euros.

La Bourse de Bruxelles a perdu 0,75%, l’indice Bel-20 des valeurs vedette s’affichant en clôture à 3.503,40 points. Le groupe de distribution belge Colruyt a enregistré la plus forte hausse (+0,64%) à 56,38 euros. La plus forte baisse est celle du groupe postal belge bpost: (-6,15%) à 9,76 euros.

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