Les marchés boursiers américains ont clôturé en hausse mardi, propulsant le S&P 500 ainsi que le Nasdaq 100 vers leurs niveaux les plus élevés depuis trois semaines. Cette progression est néanmoins marquée par une concentration des gains parmi une poignée de grandes entreprises technologiques, contrairement à l'élargissement observé la semaine précédente.

La performance des indices pondérés par capitalisation contraste avec celle du S&P 500 équipondéré, qui accuse une baisse d'environ 1% depuis le début de la semaine, suggérant que la vigueur du marché n'est pas aussi généralisée qu'il n'y paraît.

Il faut dire que les fondamentaux n’ont guère changé depuis le début de semaine et les taux longs se stabilisent après avoir nettement reculé la semaine dernière. Le discours de Jerome Powell ce mercredi pourrait toutefois raviver la volatilité sur le marché obligataire et par ricochet sur le marché actions. Le président de la Fed pourrait adopter un ton un peu plus hawkish que la semaine dernière au vu de la forte chute des taux obligataires qu’avait suivi son discours mercredi dernier.

Analyse technique du cours du S&P 500

D'un point de vue technique, le S&P 500 se rapproche d'une zone de résistance clé autour des 4390 points, un seuil sous lequel l'indice avait reculé en octobre. La pertinence de cette résistance est renforcée par une ligne de tendance baissière définie par les sommets successifs des mois de juillet, août et septembre.

La balance risque/rendement semble donc redevenir en faveur des vendeurs. En cas de repli, les niveaux de support à surveiller seront les creux de septembre et octobre à environ 4200 et 4100 points.

En revanche, les perspectives redeviendraient haussières en cas de dépassement de la résistance à 4390 points et de l’oblique baissière. Un tel dépassement serait un signal en faveur d’une poursuite du rebond jusqu’aux plus hauts de l’année à environ 4600 points.