La réunion de la Fed rend les marchés européens fébriles

AWP

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Paris baisse de 1,24%, Milan de 1,40%, Londres de 0,90% et Francfort de 0,49%. A Zurich, le SMI recule de 1,01%.

Les marchés boursiers attendaient nerveusement les décisions de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) sur ses taux mercredi, craignant qu’elle se montre plus agressive que prévu.

Wall Street évoluaient de plus en plus à la baisse. Vers 16H10 GMT, le S&P 500 perdait 0,29%, le Nasdaq 1,01%, tandis que le Dow Jones était quasi stable (-0,06%).

Les places européennes ont clôturé en repli: Paris a cédé 1,24%, Milan 1,40%, Londres 0,90% et Francfort 0,49%. A Zurich, le SMI a perdu 1,01%.

L’événement attendu de la journée est la fin de la réunion de la Fed, avec l’annonce des prochaines mesures de l’institution et la conférence de presse de son président Jerome Powell, après la clôture des marchés européens.

A moins d’une volte-face, la Fed va augmenter ses taux directeurs pour contrôler une inflation vertigineuse aux Etats-Unis, un combat délicat avec le risque de récession du pays.

«La hausse de 0,50 point semble acquise, mais il y a encore un peu d’inconnu et une hausse de 0,75 point n’est pas totalement à exclure», a souligné Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée chez Amplegest, pour expliquer la nervosité ambiante, notamment sur le marché obligataire.

Les taux d’intérêt souverains continuaient en effet de monter, notamment pour les Etats européens, tandis que le rendement à 10 ans américain revenait autour des 3%, un niveau historiquement haut.

«La grande inconnue à ce stade est de savoir si le patron de la Fed sera favorable à une hausse des taux de 75 points de base dès juin, ce qui est presque déjà totalement pris en compte par le marché à terme des fonds fédéraux», a commenté Patrick O’Hare de Briefing.

Les indications sur les ventes d’actifs détenus par la Fed, et ainsi la réduction de son bilan, seront aussi scrutées.

Les économistes s’interrogent sur les impacts de ces mesures, alors que la croissance montre déjà des signes de faiblesse, avec les confinements sanitaires en Chine et la guerre en Ukraine qui plombent toujours les perspectives globales.

Aux Etats-Unis, les entreprises du secteur privé ont créé 247’000 emplois en avril, un chiffre nettement inférieur aux attentes des analystes, «signe que les gens sont encore réticents à revenir sur le marché du travail», selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Le pétrole remonte avec la menace d’un embargo européen

Les prix du brut étaient en nette hausse, tirés par la proposition de la Commission européenne d’un embargo progressif sur le pétrole russe. Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté de 1,3 million de barils, largement plus que les prévisions.

Vers 16H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison juillet prenait 3,43% à 108,56 dollars. Le WTI américain pour livraison en juin montait quant à lui de 3,73% à 106,23 dollars.

Just Eat en mauvaise passe

L’action Just Eat a chuté de 9,32% à Amsterdam. Le président du conseil de surveillance a décidé de ne pas se présenter à sa réélection. De plus, l’entreprise a annoncé le lancement d’une enquête interne contre son directeur opérationnel concernant une possible faute lors d’un événement professionnel.

Maersk, Fresenius et Flutter salués

Maersk (+3,60%), Fresenius (+3,14%) et Flutter (+5,14%) ont bondi après la publication de résultats trimestriels de bonne facture.

Aston Martin a pris 6,74% après avoir annoncé le départ de son directeur général, Tobias Moers, remplacé par l’ancien patron de Ferrari, Amedeo Felisa, après une perte qui s’est creusée au premier trimestre.

À l’inverse, le groupe de vente de vêtements en ligne britannique Boohoo a plongé de 12,40% après être tombé légèrement dans le rouge pour son exercice 2021/2022, miné par l’inflation des coûts.

Par ailleurs, le géant de la chimie BASF (+3,23%) n’a pas commenté les rumeurs, rapportées par Bloomberg, selon lesquelles il chercherait à céder ses actifs énergétiques en Russie.

Du côté de l’euro et du bitcoin

L’euro prenait 0,15% face au dollar, à 1,0538 dollar.

Le bitcoin prenait 2,88% à 38.880 dollars.

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