Des prises de bénéfices sur la tech américaine fait pression sur Wall Street

Après des semaines de hausse à la verticale, Wall Street pourrait être sur le point d’amorcer une phase de correction. Le Nasdaq 100 et les autres indices boursiers majeurs ont terminé en nette baisse mardi sous l’effet de prises de bénéfices généralisées. 60% des actions américaines ont terminé en baisse, en particulier les valeurs technologiques.

Apple a clôturé en baisse de plus de 2 % après que les chiffres de Counterpoint Research ont montré que les ventes d'iPhone en Chine ont chuté de 24 % au cours des six premières semaines de l'année. Tesla a clôturé en baisse de plus de 4 %, s'ajoutant à la baisse de 7 % de lundi après la chute des livraisons de véhicules en Chine. Microsoft (-3,0%), Amazon (-2,0%) et Meta (-1,6%) ont également reculé, mais sans raison particulière. Les semiconducteurs ont également été sous pression, à l’exception de Nvidia qui a fait cavalier seul en progressant d’un peu moins de 1%.

Graphique journalier du cours du Nasdaq 100 - niveaux clés

Analyse technique du cours du Nasdaq 100

Le couple rendement/risque du Nasdaq 100 redevient baissier sous 18'200 pts

Techniquement, le Nasdaq 100 a ouvert avec un gap baissier proche d’un niveau record mardi. Bien qu’un gap baissier ne soit pas la garantie d’une correction, une correction commence généralement ainsi, de sorte qu’en l’absence d’un comblement du gap d’hier, le couple rendement/risque et les perspectives redeviennent à court terme baissières.

D’autant plus que d’autres signes invitent à la prudence, comme la divergence haussière du VIX et la divergence baissière du S&P 500 avec le Russell 2000 depuis le début de l’année, et les indicateurs de sentiment, ces derniers témoignant d’une forte complaisance des investisseurs.

L’audition de Powell devant la Congrès ce mercredi et jeudi et les nombreux rapports sur l’emploi américain publiés ce mercredi et vendredi seront les prochains catalyseurs des marchés financiers. Les chiffres sur l’emploi devront être ni trop forts, ni trop faibles pour maximiser les chances d’une poursuite de la tendance haussière du marché actions. Des chiffres trop faibles alimenteraient les craintes de récession tandis que des chiffres trop élevés repousseraient à plus tard la première baisse des taux de la Fed.