Wall Street a comblé ses pertes de la veille mercredi, les principaux indices américains rebondissant après avoir été pénalisés par un regain d'aversion au risque causé par la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.

Wall Street a été tirée vers le haut par la baisse des prix du pétrole qui ont enfoncé des supports importants, suggérant que le pic d'inflation est proche ou derrière, mais aussi par des résultats et des données économiques meilleurs que prévu.

L'indice ISM des services s'est amélioré de manière inattendue en juillet, apaisant les craintes de récession à court terme, tandis que l'indice PMI des services S&P Global a été revu à la hausse de manière surprenante, mais reste en territoire de contraction. D'autre part, les commandes industrielles ont augmenté plus que prévu et les demandes de prêts hypothécaires ont rebondi en conséquence.

Les géants de la technologie se sont révélés être un soutien majeur pour le marché, permettant aux secteurs des technologies de l'information (+2,7 %), de la consommation discrétionnaire (+2,5 %) et des services de communication (+2,5 %) de terminer en tête du classement. Le secteur de l'énergie (-3,0%) a été le seul secteur à terminer dans le rouge dans le sillage des prix du pétrole.

Prévision du cours du Nasdaq 100

Techniquement, le cours du Nasdaq 100 a dépassé une résistance clé à 13'000 points sous laquelle il était passé début mai avant de buter en dessous début juin. Le dépassement de ce seuil renforce les perspectives haussières de court terme et ouvre la voie à une poursuite du rebond jusqu’au seuil symbolique des 14'000 points.

Ce seuil devrait être un niveau technique surveillé de près par les opérateurs et donc susceptible de générer des prises de profits étant donné qu’il coïncide avec la moyenne mobile à 200 séances.

Un dépassement de ce seuil est temporairement possible si les données économiques s’améliorent davantage, mais la tendance de fond reste baissière étant donné que le resserrement monétaire semble encore sous-estimé par les opérateurs, tout comme les risques de récession. En effet, les dernières interventions des gouverneurs de la Fed indiquent une politique monétaire encore trop accommodante et que des baisses des taux en 2023 semblent peu probables contrairement à ce que prévoient actuellement les opérateurs.

Les actifs risqués devraient donc continuer à faire face à deux vents contrairement encore sous-estimés ces prochains trimestres à savoir les resserrements monétaires des banques centrales et le ralentissement économique mondial.