Marchés européens: Francfort et Milan battent des records

AWP

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Francfort (+1,70%) pulvérise son record en clôture, à 16’406,03 points. Milan finit en forte hausse de 2,13% à 29’595,72 points, au plus haut depuis juin 2008. Paris grimpe de 2,05%, Zurich de 1,70% et Londres ne prend que 0,21%.

Les gains sont à l’honneur sur les Bourses mondiales jeudi, en pleine saison des résultats d’entreprises, les marchés européens en particulier ont bondi, convaincus que la politique de restriction monétaire de la Banque centrale européenne approche de sa fin.

La Bourse de Francfort, qui a terminé en hausse de 1,70%, a battu son record en clôture, à 16’406,03 points, dépassant son précédent plus haut qui datait du 16 juin.

L’indice principal de Milan a clôturé en forte hausse de 2,13% à 29’595,72 points, au plus haut depuis juin 2008. Paris a bondi de 2,05% et Londres n’a gagné que 0,21%, lésée par les secteurs de l’énergie et des télécommunications. A Zurich, le SMI a gagné 1,70%.

Pour Craig Erlam, d’Oanda, la BCE a déclenché une vague d’«enthousiasme» en laissant «la porte ouverte à une pause à venir des hausses de taux».

La Réserve Fédérale (Fed) américaine et la Banque centrale européenne (BCE) ont toutes deux rehausser leurs principaux taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, comme anticipé des marchés.

Les investisseurs européens sont «de plus en plus nombreux à penser que les banques centrales pourraient en avoir fini avec les hausses de taux», estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

«Les marchés partent du principe que la phase de hausses successives des taux est terminée et qu’après une pause de quelques mois une première baisse des taux pourrait intervenir en 2024», explique Robert Halver, analyste de Baader Bank, joint par l’AFP.

En réaction, l’euro baissait fortement de 0,81% à 1,0996 dollar pour un euro, vers sa plus forte baisse quotidienne depuis le 15 mars. Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt des États européens revenaient à leur niveau de la veille après avoir nettement baissé plus tôt.

Le taux allemand à 10 ans était à 2,47% vers 16H10 GMT contre 2,48% à la clôture de mercredi.

A Wall Street, le Dow Jones gagnait 0,20%, le S&P 500 0,58% et le Nasdaq, porté par les résultat de Meta, prenait 1,12% vers 16H20 GMT.

En cas de clôture dans le vert, le Dow Jones égalerait sa plus belle série victorieuse, avec 14 séances positives d’affilée, établi en mai 1897.

Les indices américains ont notamment été portés par une croissance américaine «largement supérieur aux attentes», commente Michael Hewson.

De mai à juin, la croissance du PIB s’est établie à 2,4%, contre 2,0% au premier trimestre, selon la première estimation du département du Commerce. Les analystes attendaient un ralentissement, ou, au mieux, une stagnation.

Du côté des devises, à l’inverse de l’euro, le dollar profitait de la vigueur de l’économie américaine tandis que les taux se tendaient sur le marché obligataire. Le taux américain à 10 ans s’établissait à 3,94% vers 16H25 GMT contre 3,87% la veille en clôture.

Londres à la traîne

Alors que ses consoeurs européennes étaient à la fête, l’indice boursier de Londres a avancé plus timidement, lésé par les mauvaises performances du gestionnaire d’actifs britannique St James’s Place (-16,03%), du géant pétrolier Shell (-1,36%), de l’énergéticien SSE (-5,87%) ou encore du groupe de téléphonie BT (-2,06%).

L’action de la banque britannique Barclays a également chuté de 5,28% après des résultats moins bons qu’attendu. Les chiffres publiés jeudi sont «solides, mais peu inspirants, et le marché est d’humeur à punir tout consensus d’analystes manqué», commente Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor.

Meta en grande forme

Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a publié des revenus et des profits meilleurs que prévu. Son action s’envolait de 6,79% vers 16H10 GMT.

Parmi les autres valeurs new-yorkaise marquante de la séance, la chaîne de restauration rapide McDonald’s gagnait 1,30% après des résultats en hausse au deuxième trimestre.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole évoluaient en nette hausse jeudi. Le baril de Brent valait 83,98 dollars (+1,27%) et le baril de WTI américain 80,03 dollars (+1,58%) vers 16H10 GMT.

Le bitcoin lâchait 1% à 29.292 dollars.

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