Les bourses mondiales retiennent leur souffle mercredi, préférant la prudence avant de connaître l’issue de la réunion de la banque centrale américaine, alors que les entreprises multiplient les publications de résultats.

En Europe, la Bourse de Paris a cédé 1,35%, sous l’effet d’un repli de 5,15% de l’action de LVMH, première capitalisation européenne, qui a connu sa pire séance boursière depuis mars 2022, quelques jours après l’invasion russe de l’Ukraine.

Francfort a reculé de 0,49%, Londres de 0,19% et Milan a terminé proche de l’équilibre (+0,05%). A Zurich, le SMI a cédé 0,43%.

Après une ouverture dans le rouge, Wall Street restait sur la défensive vers 16H00 GMT, le S&P 500 reculait de 0,11%, le Nasdaq de 0,27% et le Dow Jones grappillait 0,12%.

L’actualité est dominée dans un premier temps par les résultats d’entreprises, du secteur technologique américain aux banques européennes en passant par le numéro un mondial du luxe, le français LVMH.

«Les entreprises ont, à ce stade des résultats semestriels, réussi à continuer de répercuter leurs hausses de coûts de production dans leurs prix de vente et se portent globalement mieux que prévu», analyse Valérie Rizk, économiste d’Hugau Gestion.

Les investisseurs sont aussi concentrés sur les réunions des banques centrales.

La Réserve fédérale (Fed) américaine doit rendre sa décision de politique monétaire à 18H00 GMT.

Une hausse de 25 points de base est acquise pour les marchés, mais l’attention des investisseurs va se tourner vers «la manière dont le président de la Fed, Jerome Powell, orientera le débat sur la suite des événements et sur la perspective de nouvelles hausses», commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne (BCE) de se réunir.

Les taux d’intérêt des dettes souveraines européennes progressaient vers 15H55 GMT, celui de l’obligation allemande à 10 ans valait 2,48%, contre 2,42% à la clôture de la veille.

Microsoft perdait 4,06% à New York vers 15H55 GMT après des résultats meilleurs que prévu mais un ralentissement de la croissance de ses activités dans le secteur phare du cloud (informatique à distance).

A l’inverse, Alphabet, la maison mère de Google, décollait de 6,15% après avoir ravi le marché avec 74,6 milliards de dollars de chiffres d’affaires et 18,4 milliards de bénéfice net au deuxième trimestre.

Après la clôture de New York, les résultats de Meta (+0,53%) sont attendus.

Quant à Snap, maison mère du réseau social Snapchat, son action chutait de 19% après avoir annoncé un nouveau recul de son chiffre d’affaires trimestriel, et disant s’attendre à voir la baisse se poursuivre sur les trois mois suivants.

Les résultats du leader mondial du luxe LVMH ont jeté un froid sur tout le secteur.

Si son bénéfice a progressé de 30% au premier semestre, les analystes ont vu dans le repli des ventes aux Etats-Unis au deuxième trimestre les prémices d’une croissance moins forte.

Dans le sillage de la baisse de 5,15% de l’action LVMH, Hermès a perdu 2,35%, Kering 1,82% à Paris et Moncler de 1,72% à Milan.

Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a perdu 3,06% après l’annonce d’un bénéfice net en chute de plus de 40% au premier semestre 2023, rongé par la baisse des cours des plusieurs métaux et minerais.

Dans son sillage, tout le secteur minier s’est effrité et a pesé sur la Bourse de Londres: Glencore a cédé 2,61%, BHP 1,87% et Anglo American 2,23%.

Les prix du pétrole reculent un peu mercredi, après un record en trois mois la veille, les investisseurs attendant les conclusions de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 15H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait 0,60% à 83,14 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 0,34% à 79,38 dollars.

Le dollar reculait légèrement face à l’euro après un sommet en deux semaines atteint la veille. Le billet vert perdait 0,20% à 1,1078 dollar pour un euro.

Le bitcoin évoluait peu (+0,30%) à 29.315 dollars.