Marché obligataire: les taux d’intérêt des Etats européens retombent après la BCE

AWP

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Le taux de la dette allemande à dix ans est passé de 2,20% à 13h à 2,01% à 16h25.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des Etats européens reculaient fortement dans le sillage des annonces de la Banque centrale européenne, les investisseurs espérant que la fin des hausses de taux est proche.

Les rendements souverains étaient en nette hausse avant de se retourner brusquement avec les déclarations de la BCE et de sa présidente Christine Lagarde.

Le taux de la dette allemande à dix ans est passé de 2,20% à 13h (11h GMT) à 2,01% à 16h25 (14h25 GMT). Il revient ainsi à un niveau plus vu depuis début octobre, moment où les investisseurs misaient sur un ralentissement du rythme de hausse des taux des banques centrales.

Idem pour le taux français à dix ans, qui redescend à 2,51%, contre 2,73% au plus haut de la journée de jeudi et après avoir passé le mois d’octobre autour des 2,9%.

Le taux italien tombait même à 4,10%.

La Banque centrale européenne a relevé ses taux directeurs de 0,75 point de pourcentage pour la deuxième fois consécutive, une mesure largement attendue par les analystes.

Les gardiens de l’euro ont encore marqué leur détermination à combattre l’inflation en décidant jeudi de réduire les avantages des prêts anti-crise («TLTRO») accordés ces dernières années aux banques.

Pour Alexandre Baradez, analyste d’IG France, le marché se concentre sur le fait que «la BCE note un ralentissement de l’économie de la zone euro et qu’elle va en tenir compte dans sa politique monétaire et se montrer moins agressive».

Il s’interroge cependant sur l’ampleur du mouvement du marché obligataire, rappelant que «la BCE insiste pourtant sur le fait que sa normalisation monétaire n’est pas terminée, qu’il y aura encore plusieurs réunions où elle va relever ses taux».

«Il y a encore du terrain à couvrir», a en effet déclaré Christine Lagarde, précisant que l’institution décidera «en décembre» du calendrier et de la façon dont elle va réduire son bilan gonflé par les achats d’actifs ces dernières années.

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