Les taux d’emprunt se tendent, la BoE garde son cap sur les ventes d’obligations

AWP

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Le rendement des obligations remontait, signe d’une baisse de la demande: le taux des titres à 10 ans grimpait à 4,04% et celui des titres à 30 ans à 4,42%.

Les taux d’emprunt de l’Etat britannique recommençaient à se tendre un peu mardi après que la Banque d’Angleterre a confirmé qu’elle maintenait son programme de ventes d’obligations d’Etat à fin octobre, malgré le choc qui secoue le marché britannique.

Mardi, la Banque d’Angleterre a nié un article du Financial Times affirmant qu’elle envisageait de retarder le début de ses ventes de bons du Trésor britannique jusqu’à ce que les marchés retrouvent leur calme.

«L’article du Financial Times (...) est inexact», assure un porte-parole de la Banque dans un communiqué.

Dans le sillage de cette déclaration, le rendement des obligations remontait, signe d’une baisse de la demande: le taux des titres à 10 ans grimpait à 4,04% et celui des titres à 30 ans à 4,42%.

La BoE avait précédemment indiqué vouloir démarrer ses ventes d’obligations d’Etat le 31 octobre. Les ventes d’obligations d’entreprises doivent débuter un peu plus tôt, le 24 octobre.

Certains acteurs du marché s’attendaient à ce que la Banque centrale ajourne à nouveau le début des ventes, d’autant que le 31 octobre est déjà une journée chargée pour la finance britannique: le nouveau chancelier doit présenter la totalité de son projet budgétaire à cette date.

Fin septembre et jusqu’à vendredi, la Banque était intervenue sur le marché de la dette d’Etat, achetant 19,25 milliards de livres (environ 22,16 milliards d’euros) de titres à long terme pour éviter un cercle vicieux de ventes de certains fonds de pension qui faisaient grimper en flèche le taux d’emprunt.

Elle avait également suspendu le démarrage prévu de la vente des quantités d’obligations qu’elle avait accumulées, notamment à travers un programme de rachats d’actifs (quantitative easing ou QE), pendant les premiers mois de la pandémie de Covid-19.

La Banque dit détenir 837,88 milliards de livres (972,56 milliards d’euros) d’obligations d’Etat et 18,10 milliards de livres (21,01 milliards d’euros) d’obligations d’entreprises.

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