Les marchés prudents sur fond de menace de conflit en Ukraine

AWP

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Londres terminant même légèrement dans le vert (+0,13%). Paris et Milan ont fini atones une séance très volatile et Francfort en petite baisse de 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 0,57%.

Les Bourses européennes ont fini sur une note prudente mardi tandis que Wall Street évoluait dans le rouge en attendant les annonces de sanctions contre la Russie après la reconnaissance par Moscou de régions séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

Après une ouverture en forte baisse, les places européennes se sont finalement détendues, Londres terminant même légèrement dans le vert (+0,13%). Paris et Milan ont fini atones une séance très volatile et Francfort en petite baisse de 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 0,57%.

Les indices américains évoluaient dans le rouge tandis que la situation apparaissait sur le fil du rasoir en Ukraine: l’indice Dow Jones perdait 1,28%, le Nasdaq 1,4% et le S&P 500 0,87% vers 17H55 GMT.

«Aussi grave que soit l’escalade actuelle, les investisseurs ne craignent pas que ce conflit ait un impact significatif sur les fondamentaux économiques ou les bénéfices des entreprises», relève Konstantin Oldenburger de CMC Markets.

«Le marché des changes est resté très stable avec des mouvements extrêmement limités de l’euro face au dollar», note de son côté Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Pourtant, l’Otan a dit mardi s’attendre à une attaque de grande envergure de la Russie en Ukraine et a mis sa force de réaction rapide en alerte pour défendre les alliés.

La Russie va évacuer ses diplomates d’Ukraine, accusant les autorités de ce pays de ne pas faire le nécessaire pour garantir leur sécurité. Et l’entretien prévu vendredi à Paris entre le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian et son homologue russe Sergueï Lavrov a été annulé.

Les Vingt-Sept Etats membres de l’UE ont approuvé mardi un «paquet de sanctions» à «l’unanimité» contre la Russie après sa décision de reconnaître les territoires séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Ces sanctions «feront très mal à la Russie», a ajouté le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.

Pour l’instant, les sanctions occidentales comprennent notamment la «suspension» du processus d’autorisation du gazoduc Nord Stream II et visent le secteur financier russe.

La présidence américaine doit également faire des annonces à 19H00 GMT.

«La sévérité des nouvelles sanctions et la réponse russe à ces dernières vont déterminer les répercussions économiques de ces derniers développements», souligne Natixis Research CIB dans un bulletin.

Coup de chaud sur les matières premières 

Le gros risque pour l’Europe concerne l’approvisionnement en gaz russe.

«Les prix des contrats de gaz naturel en Europe ont rebondi depuis lundi mais ils restent en-dessous de la moyenne des cours observés depuis janvier et surtout ils évoluent très loin du pic de stress de décembre», constate M. Baradez.

Les prix du pétrole brut s’envolaient également mais ils étaient déjà très élevés avant la crise ukrainienne.

Vers 17H45 GMT, le cours du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,53% à 96,84 dollars, après avoir 

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