Les marchés européens tentent de repartir de l’avant

AWP

2 minutes de lecture

Suite à l’annonce du rebond de la production industrielle allemande en janvier, Francfort clôture en hausse de 0,46%, Milan de 0,54%, Londres de 0,13% mais Paris finit en recul de 0,20%.

Les bourses occidentales reprenaient un peu de vigueur mercredi après les turbulences causées la veille par les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a ouvert la porte à une politique monétaire plus restrictive.

Après une nette baisse mardi, les principaux indices américains restaient prudents: le Nasdaq montait de 0,52%, le S&P 500 de 0,30% quand le Dow Jones reculait de 0,09% vers 16H50 GMT.

En Europe, les cours étaient dans l’ensemble bien orientés, après la bonne nouvelle venue de la production industrielle allemande qui a rebondi en janvier: Francfort a gagné 0,46%, Milan 0,54%, Londres 0,13% mais Paris a reculé de 0,20%. A Zurich, le SMI a abandonné 0,35%.

Le patron de la Fed Jerome Powell a fait reculer les places occidentales mardi après une audition devant le Sénat américain.

«Il a clairement indiqué que les taux d’intérêt», le principal outil de l’institution pour lutter contre l’inflation, «allaient continuer à augmenter, potentiellement plus rapidement et plus fortement que les marchés ne l’avaient prévu», résume Russ Mould, directeur des investissements chez AJ Bell.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a de son côté promis mercredi de faire «tout ce qu’il faut» pour rétablir la stabilité des prix, lors d’un colloque à l’Organisation mondiale du commerce.

La Fed avait ralenti ses hausses de taux début février en optant pour un relèvement de 25 points de base. Les investisseurs, qui s’attendaient dans un premier temps au même rythme pour la prochaine réunion dans deux semaines, anticipent désormais un retour à une hausse de 50 points de base, amenant le principal taux directeur au-dessus des 5%.

Le taux d’emprunt souverain des Etats-Unis a deux ans, le plus sensible aux variations à court terme de la politique monétaire, a bondi mardi avant de se stabiliser mercredi autour de 5%, un plus haut depuis 2007. Sur les échéances plus longues, les taux souverains refluaient après leur pic du début de semaine.

Autre signes allant dans le sens d’un durcissement monétaire, le marché du travail américain donne toujours des signes de vigueur: les entreprises du secteur privé ont créé 242.000 emplois en février, soit plus qu’en janvier et que ce qui était attendu, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

Les opérateurs de marché attendent surtout les chiffres officiels de l’emploi américain de février, prévus vendredi.

Enquête sur une possible entente dans le parfum

Plusieurs entreprises parmi les plus grands noms du secteur des parfums et des arômes dans le monde font l’objet d’une enquête de gendarmes de la concurrence en Europe et aux Etats-Unis qui soupçonnent des ententes illégales sur les prix et des manoeuvres pour étouffer la concurrence.

Parmi les mis en cause, les cours de Bourse de Givaudan (-1,43% à Zurich), International Flavors & Fragrances (-0,36%) étaient peu affectés et Symrise progressait même de 0,56% en Allemagne.

Qualcomm augmente son dividende

Le géant américain des semi-conducteurs Qualcomm a annoncé mercredi une augmentation de 7% de son dividende versé en cash. L’action montait de 1,41% et l’ensemble du secteur était dans le vert en Bourse: STMicroelectronics a pris 3,49% et Infineon 3,12% en Europe, Nvidia gagnait 2,01% à Wall Street.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar garde ses gains après son bond de mardi, porté par les nouvelles perspectives de durcissement monétaire.

Vers 16H40 GMT, l’euro ne reprenait que 0,04% à 1,0553 dollar après être descendu, plus tôt dans la séance, à 1,0525 dollar, son plus bas depuis début janvier.

La devise américaine a également atteint un sommet depuis novembre face à la livre, à 1,1810 dollar pour une livre, et depuis décembre face au yen, à 137,91 yens pour un dollar.

Les cours du pétrole reculent: le baril de WTI américain cédait 1,13% à 76,70 dollars vers 16H30 GMT et le baril de Brent de la mer du Nord 0,78% à 82,64 dollars.

A lire aussi...