Les marchés européens rebondissent, à part Milan

AWP

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Paris reprend 0,83%, Francfort 0,71% et Londres 0,76%. Très en retard sur ses voisines, la bourse italienne (-1,03%) a été pénalisée par la forte progression des rendements des emprunts souverains.

Les bourses européennes ont débuté la semaine dans le vert lundi mais Wall Street se montrait plus prudente, sous l’influence de l’évolution de la politique monétaire et de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine.

Paris a rebondi de 0,83%, Francfort de 0,71% et Londres de 0,76%. Très en retard sur le reste des indices européens, la cote italienne (-1,03%) a été pénalisée par la forte progression des rendements des emprunts souverains qui évoluaient à leur niveau de mai 2020, autour de 1,80%. A Zurich, le SMI a gagné 0,44%.

Après une ouverture en timide hausse, après une semaine positive, Wall Street s’essoufflait: le Dow Jones cédait 0,09%, le Nasdaq reculait de 0,24% tout comme le S&P 500 vers 17H00 GMT.

Le «contexte global relativement troublé» par la perspective d’une normalisation plus rapide qu’escompté de la politique monétaire américaine et l’actualité géopolitique «n’incite guère à une prise de risque importante», observe Alexis Naacke, directeur de la gestion chez Yomoni.

Depuis l’annonce d’un nombre plus élevé qu’attendu de créations d’emplois en janvier aux États-Unis, les investisseurs craignent que la banque centrale américaine, la Fed, n’augmente ses taux directeurs plus vite et plus souvent cette année, pour contrer l’inflation.

Les marchés estiment désormais à un tiers la probabilité d’un relèvement de 50 points de base du taux directeur de la Fed en mars, selon les observateurs.

Sur le marché de la dette souveraine, les rendements des emprunts des pays du sud de l’Europe (Italie, Espagne, Portugal et Grèce) continuaient de progresser sensiblement après que la Banque centrale européenne (BCE) a laissé planer jeudi le spectre d’un resserrement monétaire en cours d’année, soit plus tôt qu’anticipé.

Dans ce contexte, les investisseurs attendent de pied ferme la publication jeudi de l’évolution des prix à la consommation en janvier aux États-Unis, rendez-vous majeur de la semaine qui restera par ailleurs rythmée par les publications de résultats financiers et l’actualité géopolitique.

La banque italienne BMPS limoge son patron 

Le conseil d’administration de Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a limogé lundi son PDG, Guido Bastianini, «avec effet immédiat» et l’a remplacé par Luigi Lovaglio, ex-patron de la banque Creval. Ce départ intervient alors que la BMPS est en pleines négociations avec la Commission européenne au sujet de sa recapitalisation et de nouvelles réductions des coûts.

Secteur minier et du voyage en hausse 

Les minières ont progressé dans la foulée de Rio Tinto (3,41% à 5.550,00 pence). Le géant minier a bénéficié d’une révision à la hausse de la cible de prix pour l’action par JPMorgan, selon Michael Hewson, analyste de CMC Market. A Paris, ArcelorMittal (+4,12% à 28,30 euros) a signé la plus forte hausse du CAC 40.

Les valeurs du voyage ont été dopées par l’annonce que l’Australie va se rouvrir aux touristes vaccinés. A Londres, IAG a bondi de 3,82% à 161,00 pence et Carnival de 6,43% à 1.417,20 pence.

Consolidation dans l’aérien américain 

Les compagnies aériennes américaines à bas coûts Spirit Airlines et Frontier Airlines ont annoncé lundi qu’elles allaient fusionner dans une opération valorisée à 6,6 milliards de dollars. À Wall Street, le titre de Spirit Airlines s’envolait de plus de 14,5% vers 17H00 GMT, tandis que celui de Frontier Group, la maison mère de Frontier Airlines, grapillait 0,61%.

Le pétrole en pause 

Les prix du pétrole se donnaient du répit lundi, suspendus aux négociations sur le nucléaire iranien qui pourraient aboutir à une levée des sanctions, après un nouveau sommet pluriannuel pour le Brent.

Vers 17H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril reculait de 0,65% à 92,67 dollars, après avoir atteint un pic à 94,00 dollars le baril, un nouveau record depuis plus de 7 ans.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars perdait 1,22% à 91,19 dollars.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

L’euro perdait 0,24% face au billet vert, à 1,1430 dollar vers 17H00 GMT.

Le bitcoin remontait (+4,98%) à 43.762 dollars par rapport à vendredi.

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