Les résultats d’entreprises soutiennent la tendance des marchés européens

AWP

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Les gains de la journée ont en partie été effacés dans la dernière heure: Paris n’a pris que 0,22%, Londres 0,63% alors que Francfort a finalement reculé de 0,04%. A Zurich, le SMI a fini à l’équilibre.

Les marchés profitaient mercredi des résultats d’entreprises, notamment Alphabet, pour passer outre les inquiétudes liées à des indicateurs décevants sur l’inflation européenne et l’emploi aux Etats-Unis.

Wall Street progressait à l’unisson: le Nasdaq, tiré par les résultats d’Alphabet, montait de 0,41%, Dow Jones de 0,36 et le S&P 500 de 0,64% vers 17H50 GMT. 

En Europe, les gains de la journée ont en partie été effacés dans la dernière heure: Paris n’a pris que 0,22%, Londres 0,63% alors que Francfort a finalement reculé de 0,04%. A Zurich, le SMI a fini à l’équilibre. 

Les inquiétudes sur la vigueur de la reprise restaient présentes. L’un des principaux dangers, l’inflation, a une nouvelle fois déjoué les attentes des analystes, cette fois pour la zone euro en janvier. 

A la veille de la réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), elle s’est établie à 5,1% sur un an, un niveau historique, alors qu’elle était attendue en décélération, à 4,3%. 

De quoi mettre un peu plus la pression sur l’institution, qui se refuse pour l’instant à relever ses taux directeurs en 2022.

«En l’absence de nouvelles projections économiques, nous ne verrons pas de changements spectaculaires jeudi, mais nous pourrions assister à de légères modifications du ton et du langage qui ouvriraient la voie à quelque chose de plus significatif en mars», estime Craig Erlam, analyste d’Oanda.

A l’inverse, les paris continuent pour les investisseurs sur l’échelle de la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), annoncée pour mars. 

Par ailleurs, les Etats-Unis ont détruit plus de 300.000 emplois privés en janvier, frappés de plein fouet par la vague Omicron, selon le rapport mensuel de l’entreprise ADP. 200.000 créations d’emplois étaient pourtant attendues.

Alphabet et AMD plébiscités, Paypal dénigré 

Alphabet (Google) surfait sur ses résultats trimestriels record (+8,25% à 2.982,64 dollars), supérieurs aux attentes. Toutes les activités du groupe affichent une croissance insolente, de la publicité - son coeur de métier - à l’informatique à distance (cloud) en passant par les smartphones Pixel.

Le fabricant de semi-conducteurs AMD profitait de résultats meilleurs qu’attendu (+5,10% à 125,76 dollars), mais surtout d’un discours très optimiste de ses dirigeants pour les mois à venir.

A l’inverse, le prestataire de services de paiement en ligne PayPal s’effondrait (-26,35% à 129,71 dollars) après la publication, mardi après Bourse, d’un bénéfice inférieur aux attentes et surtout de prévisions jugées décevantes.

Profit en hausse pour la santé 

Le numéro un mondial de l’insuline, le danois Novo Nordisk, a enregistré en 2021 un bénéfice net en hausse de 13% et table sur un bond de ses ventes de 6 à 10% en 2022. L’action est montée de 4,37% à 700,50 couronnes danoises.

Le géant pharmaceutique suisse Novartis a quasiment triplé son bénéfice net annuel en 2021, à 24 milliards de dollars dopé par la vente de sa participation dans son concurrent Roche. Le titre reculait pourtant de 3,06% à 78,62 francs suisses, affecté par des ventes de sa division pharmaceutique légèrement inférieures aux prévisions au quatrième trimestre.

Le pétrole repart à la hausse après l’Opep+ 

Les cours du pétrole retombaient après être montés dans la journée, ballotés entre une réunion de l’Opep+ sans surprise et la réduction en revanche inattendue des stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis.

Vers 17H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,17% à 89,00 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars reculait de 0,35% à 87,88 dollars.

L’euro gagnait 0,32% à 1,1308 dollar.

Le bitcoin cédait 3,65% à 37.400 dollars.

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