Rebond technique des marchés européens

AWP

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Grâce à des propos du président russe selon lesquels les discussions avanceraient dans un sens positif avec l’Ukraine, Paris clôture en hausse de 0,85%, Francfort de 1,38%, Milan de 0,80% et Zurich de 0,92%.

Les Bourses ont rebondi vendredi en Europe soutenues par des espoirs de règlement diplomatique du conflit russo-ukrainien, mais Wall Street se montrait plus farouche dans un contexte militaire et économique truffé d’incertitudes.

Sans tendance claire à l’ouverture, les places européennes ont fini sur une note positive, profitant d’un rebond technique à Paris (+0,85%), Francfort (+1,38%) et Milan (+0,80%), grâce à des propos du président russe selon lesquels les discussions avanceraient dans un sens positif avec l’Ukraine. A Zurich, le SMI a gagné 0,92%.

Dans le même temps à New York, les principaux indices ralentissaient par rapport à l’ouverture: le Dow Jones était en légère hausse de 0,13% mais l’indice Nasdaq, cédait 0,83% et l’indice élargi S&P 500, 0,25%.

La volatilité est restée forte cette semaine.

Le marché restera fébrile «tant que des missiles russes tomberont sur les villes ukrainiennes « et cela fait que «la plupart des investisseurs, en particulier les investisseurs à long terme, resteront à l’écart des marchés boursiers», prévoit Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Mais, à observer cette fin de semaine dans le vert, «la peur extrême du marché» semble, selon lui, «se transformer lentement en quelque chose qui s’apparente davantage à de l’appréhension».

Alors que l’armée russe a étendu vendredi son offensive contre l’Ukraine, les sanctions continuent de pleuvoir.

Les Européens réunis en sommet à Versailles ont encore accru vendredi la pression sur la Russie pour qu’elle cesse son offensive militaire, se réservant la possibilité de doubler le financement européen destiné à armer l’Ukraine et de s’en prendre aussi aux importations de gaz ou de pétrole.

Le président américain Joe Biden, de concert avec le G7 et l’Union européenne, veut exclure la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial, ce qui permettrait de lui infliger des hausses de tarifs douaniers en réponse à l’invasion de l’Ukraine.

Les Etats-Unis et l’UE ont également annoncé l’interdiction des exportations de produits de luxe à destination de la Russie.

Plusieurs sessions de pourparlers ont eu lieu depuis deux semaines, mais à ce stade, sans avancée en vue d’un cessez-le-feu.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a amplifié l’envolée des prix des matières premières et fait gagner du terrain à un scénario de stagflation, autrement dit une inflation tenace combinée à une stagnation de l’économie.

Plusieurs métaux dont le nickel, mais aussi le gaz et le blé ont déjà atteint des records cette semaine.

Signe de l’inquiétude, la confiance des consommateurs américains s’est encore dégradée en mars, atteignant son plus bas niveau depuis plus de 10 ans.

Deutsche Bank en retrait du rebond

Deutsche Bank a lâché 1,53% à 9,59 euros. La première banque allemande ne se retire pas complètement de Russie, car elle veut continuer à servir des clients qui ne peuvent y rompre leurs liens du jour au lendemain. Il s’agit de les soutenir «autant que possible pendant cette phase difficile», a indiqué jeudi le patron Christian Sewing.

Pearson convoité

Le géant britannique d’édition et services éducatifs Pearson s’envolait de 18% à 776,60 à la fin des échanges après l’annonce qu’Apollo a déjà fait deux offres de rachat.

Rivian sur une pente raide

Le constructeur de véhicules électriques dérapait (-2,48% à 40,14 dollars) après avoir annoncé jeudi, après Bourse, qu’il ne prévoyait de produire que 25.000 exemplaires de ses modèles, alors que les analystes anticipaient 40.000.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai progressait de 2,49% à 112,04 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 3,38% à 109,62 dollars.

L’euro cédait 0,60% face au billet vert, à 1,0916 dollar.

Signe d’un léger regain d’appétit pour le risque, l’or, valeur refuge par excellence, reculait de 0,39% à 1.989 dollars l’once.

Le bitcoin s’effritait de 1,66% à 38.675 dollars.

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