Les marchés européens inquiets des conséquences de l’inflation

AWP

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Les indices, qui avaient déjà reculé la veille, ont encore cédé du terrain: Paris a perdu 1,26%, Francfort 0,90% et Londres 1,82%. En Suisse, l’indice vedette SMI a abandonné 2,33%.

L’impact de l’inflation sur la croissance continuait d’inquiéter les Bourses mondiales jeudi, surtout en Europe où elles ont terminé en baisse.

Les indices européens, qui avaient déjà reculé la veille, ont encore cédé du terrain: Paris a perdu 1,26%, Francfort 0,90% et Londres 1,82%. En Suisse, l’indice vedette SMI a abandonné 2,33%.

À New York, le Dow Jones évoluait en baisse de 0,69% et le S&P 500 de 0,10%. En revanche, le Nasdaq gagnait 0,83% vers 16H00 GMT.

Après un rebond des marchés mardi, les inquiétudes des investisseurs ont repris le dessus avec la publication cette semaine des résultats des supermarchés Target et Walmart, dont l’activité a subi les conséquences de la hausse des prix.

«Les coûts élevés vont continuer à grossir et les consommateurs vont bientôt cesser de puiser dans leurs économies et faire plus attention à leurs dépenses», commente Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Pour lutter contre l’inflation, les banques centrales promettent de remonter fortement leurs taux directeurs dans les mois à venir, ce qui pourrait pénaliser l’activité économique qui fait déjà face aux confinements en Chine et à la guerre en Ukraine.

A la BCE, les «faucons», en faveur d’un relèvement des taux, ont d’ailleurs jugé que les critères pour une hausse des taux étaient «déjà remplis» en avril, selon un compte rendu publié jeudi.

Aux Etats-Unis, l’indice de l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie s’est établi à son niveau le plus bas depuis deux ans, l’industrie n’étant plus qu’en très faible croissance.

«Cela montre que la confiance des industriels commence à fléchir, alors qu’elle tenait jusqu’à présent grâce aux importants carnets de commandes», estime Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.

Les investisseurs préféraient se replacer sur le marché obligataire, qui a retrouvé son statut de refuge avec les craintes sur la croissance.

Après être revenus à un niveau proche des 3% mercredi, les intérêts de l’emprunt américain à 10 ans reculaient à 2,83%, à 15H30 GMT. La tendance était la même en Europe, le 10 ans allemand se situant à 0,95% contre plus de 1% la veille.

Les distributeurs à la peine

Après l’annonce de leurs résultats en dessous des attentes cette semaine, les supermarchés américains Target et Walmart perdaient encore respectivement 3,90% et 1,65% vers 15H45 GMT.

Les autres distributeurs en pâtissaient aussi, à l’image des français Carrefour (-3,18%) et Casino (-2,38%) ou du britannique Tesco (-1,12%).

L’industriel Nestlé a aussi été entraîné dans cette chute et a perdu 5,03% à Zurich.

Royal Mail et Julius Baer chahutés après leurs résultats

Le groupe postal britannique Royal Mail dévissait de plus de 12% à Londres après avoir annoncé des volumes de colis en baisse et des perspectives moroses lors de la publication de ses résultats annuels.

En Suisse, la banque Julius Baer voyait le cours de son action flancher de 5,92% après un point sur son activité en début d’année, qui a pâti des secousses sur les marchés financiers depuis le début de la guerre en Ukraine.

IAG mise sur Boeing

Le transporteur britannique IAG (-1,18%) a annoncé jeudi la finalisation d’une commande de 50 Boeing 737 avec 100 autres en option, un signal de confiance envers l’avionneur américain (+0,94%) qui traverse une période de turbulences.

Du côté du pétrole et des devises

Le pétrole remontait jeudi. Le baril de Brent à échéance juillet gagnait 1,16% à 110,38 dollars et le WTI américain pour livraison juin 0,83% à 110,5 dollars vers 15H55 GMT.

Le dollar continuait de perdre du terrain face aux autres devises. Il chutait de 1,27% face à la livre et de 1,18% face à l’euro. Un euro valait ainsi 1,0587 dollar.

Le bitcoin avançait de 3,67% à 30.283 dollars.

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