Les marchés européens en dents de scie avant le couperet de la Fed

AWP

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Après avoir entamé la séance dans le vert, les places se sont retournées: Paris a reculé de 0,81%, Francfort de 0,61%, et Londres de 0,58%. Seule Milan est parvenue à rester dans le vert (+0,03%), ainsi que Zurich (+0,21%).

Les investisseurs restaient aux aguets et les Bourses mondiales reculaient mercredi, peu avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale américaine et surtout la conférence de presse de Jerome Powell.

En baisse lundi et mardi, les indices américains évoluaient encore dans le rouge: le Dow Jones reculait de 0,36%, le S&P 500 de 0,68% et le Nasdaq de 1,16% peu après 16H45 GMT.

Après avoir entamé la séance dans le vert, les marchés européens se sont retournés: Paris a reculé de 0,81%, Francfort de 0,61%, et Londres de 0,58%. Seule la Bourse de Milan est parvenue à rester dans le vert (+0,03%), ainsi que l’indice SMI de la Bourse suisse (+0,21%).

Les marchés européens «n’ont pas été aidés par les mauvais chiffres de l’indice PMI manufacturier de l’Italie, de la France et de l’Allemagne, qui sont tous tombés plus profondément en contraction que prévu», relève Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les investisseurs sont dans l’attente de la décision des responsables de la Banque centrale américaine. Le comité de politique monétaire (FOMC) annoncera sa décision mercredi à 18H00 GMT puis son président Jerome Powell tiendra une conférence de presse à 18H30 GMT.

Les marchés s’attendent à ce que la Fed remonte pour la quatrième fois consécutive ses taux de 0,75 point de pourcentage pour contrer l’inflation, portant son taux principal proche de 4%, au plus haut depuis 2007, mais guettent tout signal d’un ralentissement de ces hausses pour les réunions suivantes.

L’économie «montre des signes de ralentissement à différents degrés» et notamment sur «le marchés immobilier», explique Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Cet événement éclipse le reste de l’actualité économique, notamment les premiers chiffres de l’emploi américain mercredi, avec l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab qui a montré un marché du travail toujours aussi tendu, qui a créé 239.000 emplois, plus qu’attendu.

Vendredi, le rapport mensuel du département du travail sera également très suivi.

Les taux d’intérêt des Etats sur le marché obligataire variaient peu également.

Le luxe refroidi par la Chine

Les valeurs du luxe, sensibles au verrou sanitaire en Chine, pays qui représente l’un de leurs principaux relais de croissance, se tendaient après la réaffirmation de la politique zéro-Covid par les autorités: LVMH a reculé de 2,17%, Richemont de 1,92% et Burberry de 1,13%.

Coup de coeur pour Match Group

Match Group avait le vent en poupe (+7,22%) après avoir fait état d’un chiffre d’affaires légèrement supérieur aux anticipations, tiré par le site de rencontres Tinder, qui a compensé le ralentissement d’autres plateformes comme Meetic, OkCupid et Match. La valorisation du groupe a fondu de 64% depuis le 1er janvier.

Le fabricant de semi-conducteurs AMD prenait de la hauteur (+1,69%), malgré des résultats en-deçà des prévisions des analystes et l’abaissement de ses projections pour l’ensemble de l’année.

A l’inverse, Airbnb chutait de 9,63% après sa publication trimestrielle. Le titre a perdu 40% sur l’année. Le groupe de cosmétique Estée Lauder lâchait lui 8,89% mercredi.

Du côté des matières premières et des devises

L’euro reculait de 0,13% face au billet vert, à 0,9864 dollar. La livre cédait 0,26% à 1,1453 dollar vers 16H45 GMT.

Le bitcoin perdait 0,22% à 20.435 dollars.

Les prix du pétrole remontaient après la publication du niveau des stocks de pétrole américain en forte baisse la semaine dernière, et au plus bas depuis novembre 2014. Le baril de Brent du mer du Nord pour livraison en janvier, avançait de 1,58% à 96,15 dollars à 16H45 GMT, celui de WTI américain de 2,07% à 90,20 dollars.

Le prix du gaz naturel européen remontait et valait 130 euros le mégawattheure (+11,45%).

Les cours mondiaux des céréales, qui s’étaient envolés en début de semaine, ont entamé un repli mercredi après l’annonce du retour de la Russie dans l’accord sur le corridor en mer Noire, malgré des doutes sur la tenue des engagements pris par Moscou, avec des baisses de 5% sur les marchés européen et américain du blé.

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