Les marchés européens misent sur des banques centrales complaisantes

AWP

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La Bourse de Paris prend 0,41%, Francfort 1,09%, Londres 0,61% et Milan 0,45%. A Zurich, le SMI monte de 0,41%.

Les marchés boursiers grimpaient mercredi après que la Banque du Canada s’est montrée moins sévère que prévu, laissant espérer un ralentissement des hausses de taux des autres banques centrales.

Les Bourses européennes ont clôturé dans le vert après une séance d’hésitation. La Bourse de Paris a pris 0,41%, Francfort 1,09%, Londres 0,61% et Milan 0,45%. A Zurich, le SMI a gagné 0,41%.

A Wall Street, le plongeon d’Alphabet et de Microsoft avait freiné les indices à l’ouverture. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones repartait en hausse de 0,93%, le S&P 500 de 0,52% et le Nasdaq ne perdait que 0,23%.

La banque centrale du Canada a annoncé une hausse de son taux directeur de 0,5 point, moins que ce à quoi s’attendaient les analystes.

Pour Michael Hewson, analyste de CMC Markets, cela «suggère que les banques centrales commencent à se rendre compte que des hausses de taux trop importantes pourraient faire plus de mal que de bien».

La question pour les investisseurs est désormais de «savoir si la Réserve fédérale pourrait suivre la semaine prochaine» en annonçant une hausse de ses taux moins élevée qu’attendu, ajoute-t-il.

D’autant plus que les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont chuté de 10,9% en septembre sur un mois, les hausses de taux de la Fed se répercutant sur le secteur immobilier.

Quant à la Banque centrale européenne, elle se réunira jeudi pour débattre d’une nouvelle hausse de ses taux.

Sur le marché obligataire, les taux reculaient légèrement mercredi, le rendement américain à 10 ans restant néanmoins au-dessus des 4%.

Alphabet plombe la Tech

Alphabet, la maison mère de Google, a réalisé cet été la plus faible croissance de son chiffre d’affaires depuis 2013, hormis le début de la pandémie de Covid-19, un signe fort montrant que les géants de la publicité numérique résistent de moins en moins bien à l’inflation et à la concurrence. Le titre glissait de 6,07% à Wall Street.

Quant à Microsoft, son action chutait de 4,99%.

Le géant a rapporté des revenus en hausse, mais son activité d’informatique à distance (cloud), qui pèse plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe, n’a pas été à la hauteur des attentes des analystes.

Dans leur sillage, Meta perdait 1,82%, Amazon 1,41%, Apple 0,46%.

Spotify dévissait de 9,29% après avoir annoncé une perte au troisième trimestre et des marges qui se sont érodées.

Tod’s tire un trait sur une OPA

La famille Della Valle, principal actionnaire de Tod’s, a renoncé à son offre publique d’achat (OPA) sur le groupe de mode italien, faute d’avoir réussi à contrôler 90% du capital à l’issue de l’opération. L’action Tod’s a dégringolé de près de 20% à Milan.

L’action Heineken sous pression

Les résultats du brasseur néerlandais Heineken sont ressortis en deçà des attentes des analystes, à cause notamment d’une baisse de la demande due à l’inflation. Coté à Amsterdam, le titre Heineken a chuté de 5,40%.

Carlsberg a cédé 1,92%, après avoir perdu jusqu’à 6% en séance. Le brasseur danois a vu son chiffre d’affaires bondir au dernier trimestre et a relevé ses prévisions annuelles.

Le dollar affaibli, l’euro au-dessus de la parité

«Le dollar américain a continué à glisser, les investisseurs anticipant une éventuelle pause ou ralentissement du cycle de hausse des taux de la Fed dans les semaines à venir», commente Michael Hewson.

L’euro est repassé au-dessus de la parité avec le dollar pour la première fois depuis mi-septembre. La monnaie unique européenne gagnait 0,98% à 1,0064 dollar vers 15H50 GMT.

La livre poursuivait aussi sa forte remontée, toujours dopée par la prise de fonctions du nouveau premier ministre britannique Rishi Sunak, figure jugée plus rassurante par les investisseurs. Elle progressait de 1,12% à 1,1598 dollar.

Pour le pétrole, le baril de Brent de mer du Nord pour échéance décembre prenait 2,23% à 95,61 dollars, et le WTI américain prenait 3,08% à 87,95 dollars à 15H50 GMT.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont fortement augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, mais en parallèle la demande reste élevée.

Le gaz naturel européen était stable à 100,69 euros le mégawattheure.

Le bitcoin progressait de 3,32% à 20.860 dollars.

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