Les marchés européens soutenus par Apple, qui sauve l’honneur de la tech US

AWP

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Paris a pris 0,46%, Francfort 0,24%, tandis que Londres a cédé 0,37% et Milan 0,27%. A Zurich, le SMI a gagné 0,61%.

Les marchés boursiers évoluaient en ordre dispersé vendredi, mais Wall Street montait nettement grâce à Apple, tandis que les investisseurs tentent de jauger les intentions des banques centrales dans un contexte de ralentissement économique.

En Europe, Paris a pris 0,46%, Francfort 0,24%, tandis que Londres a cédé 0,37% et Milan 0,27%. A Zurich, le SMI a gagné 0,61%.

A Wall Street, les indices ont mis de côté leur déception liée à Amazon et Meta pour se concentrer sur Apple. Vers 14H10 GMT, le Dow Jones gagnait 1,83%, le S&P 500 prenait 1,52% et le Nasdaq 1,63%.

Konstantin Oldenburger, de CMC Market, note que la semaine a été «désastreuse pour les grandes entreprises technologiques», même si, «malgré toutes les déceptions, les résultats de Microsoft, Alphabet, Apple et Amazon sont fondamentalement solides. Les entreprises continuent (...) de gagner de l’argent.»

La publication de l’indice PCE de septembre (+6,2% sur un an), mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed), a ajouté du grain à moudre pour les investisseurs qui tentent d’anticiper les prochaines étapes de la politique monétaire de la Fed.

«Le marché commence à penser qu’il reste encore un peu de chemin à parcourir» dans la lutte contre l’inflation, «mais que le gros du resserrement monétaire a été fait», a commenté David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier.

Si une hausse de 75 points de base des taux de la banque centrale américaine la semaine prochaine est «actée», les interrogations se portent «plutôt sur ce que la Fed va faire en décembre» lors de sa prochaine réunion, ajoute-t-il.

Sur le Vieux Continent, la croissance du PIB de la zone euro semble avoir mieux résisté que prévu à la crise de l’énergie et à la guerre en Ukraine au cours de l’été, selon plusieurs chiffres publiés vendredi, même si les risques de récession restent importants.

Les taux d’intérêt des États européens remontaient vendredi, après avoir touché leur plus bas en près d’un mois jeudi. Le taux de la dette allemande à dix ans était à 2,1%, contre 1,95%, la veille.

Apple sauve la tech

Apple bondissait de 7,21%, après des résultats qui ont dépassé les attentes des analystes.

Intel grimpait également de 10,18%, malgré un abaissement de ses prévisions annuelles.

Les autres géants Alphabet (+2,68%), Microsoft (+2,64%) et Meta (+0,35%, après une chute de 25% jeudi) progressaient, tandis qu’Amazon chutait de 9,40%, plombé par la baisse de 9% de son bénéfice net au troisième trimestre et par un chiffre d’affaires inférieur aux attentes.

Le groupe de publicité en ligne Criteo tombait de 3,27%. Son bénéfice net a chuté de trois quarts au troisième trimestre, sous l’effet d’une hausse des dépenses et d’un contexte macroéconomique morose qui freine le marché des annonceurs.

Déception sur les banques

La banque britannique NatWest a vu son titre dégringoler de 9,20%, après avoir dévoilé un bénéfice divisé par plus de trois au troisième trimestre en raison de provisions pour refléter les risques macroéconomiques et malgré une progression du chiffre d’affaires.

Lloyds (-3,53%), Standard Chartered (-3,02%) et Barclays (-2,54%) ont été entraînées dans le rouge.

L’espagnol CaixaBank a perdu 7,03%, malgré un bénéfice net en hausse au troisième trimestre.

Le géant bancaire espagnol BBVA (-0,23%) a lui vu son résultat net progresser de 31% au troisième trimestre, grâce à la hausse des taux d’intérêt.

Du côté des devises et des matières premières

L’euro perdait 0,29% face au billet vert, à 0,9936 dollar, vers 16H00 GMT, et la livre valait 1,1572 dollar, stable par rapport à la veille.

Le bitcoin s’échangeait 20.480 dollars, en hausse de 0,42% par rapport à la veille.

Les cours du pétrole fléchissaient, lestés notamment par la demande chinoise, capitale pour le marché et toujours incertaine en raison de la politique sanitaire du pays.

Le baril de Brent du mer du Nord pour livraison en décembre reculait de 1,45% à 95,55 dollars, celui du WTI américain de 1,26% à 87,96 dollars.

Le prix du gaz naturel européen prenait 1,97% à 109,5 euros le mégawattheure.

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