Les marchés européens en demi-teinte, l’inflation US reste élevée en janvier

AWP

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Les indices ont clôturé proche de l’équilibre à Paris (+0,07%), Londres (+0,08%) et Francfort (-0,11%), à l’issue d’une deuxième partie de séance erratique. A Zurich, le SMI a progressé de 0,20%.

Les marchés étaient en demi-teinte mardi après des données sur l’inflation aux États-Unis qui viennent conforter les perspectives de hausses de taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) ces prochains mois.

En Europe, les indices ont clôturé proche de l’équilibre à Paris (+0,07%), Londres (+0,08%) et Francfort (-0,11%), à l’issue d’une deuxième partie de séance erratique. A Zurich, le SMI a gagné 0,20%.

Les marchés américains reculaient nettement vers 16H50 GMT: de 1,09% pour l’indice Dow Jones, de 0,80% pour le Nasdaq, à dominante technologique, et de 0,90% pour l’indice élargi S&P 500.

«L’inflation s’avère plus persistante que prévu. Bien que le taux d’inflation aux États-Unis ait continué de baisser en janvier, le rythme de la baisse n’est pas suffisant» pour satisfaire le marché, commente Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets.

En janvier, les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 6,4% sur un an, contre 6,5% le mois précédent, selon l’indice CPI. Mais le ralentissement est moins fort qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 6,2% d’inflation.

Sur un mois seulement, l’inflation s’est même de nouveau accélérée pour la première fois depuis quatre mois, grimpant à 0,5%, contre 0,1% le mois dernier, selon des données révisées à la hausse par rapport à la publication initiale.

«Les données CPI de janvier dissipent les espoirs d’un processus rapide de désinflation», analyse Edoardo Campanella, économiste à UniCredit Bank.

«Ramener l’inflation durablement à la cible de la Fed de 2% exigera une politique monétaire restrictive pendant un certain temps», ajoute-t-il, soulignant que «les investisseurs ont cessé d’intégrer une baisse de taux cette année».

Des taux élevés sur la durée renchérissent le coût du crédit, ce qui freine la capacité de financement des entreprises et décourage la consommation des ménages.

Les investisseurs se montraient confiants depuis décembre, lorsque l’inflation avait fortement ralenti. Certains envisageaient la fin du relèvement des taux directeurs dans la deuxième partie de l’année.

Sur le marché obligataire, le taux américain à deux ans - le plus sensible à l’évolution des anticipations de taux et d’inflation - montait à 4,63%, alors qu’il s’établissait autour de 4,50% ces derniers jours. Dans son sillage, les rendements des emprunts de même maturité progressaient aussi en zone euro.

Palantir devient rentable pour la première fois

Le spécialiste de l’analyse de données Palantir, qui a dégagé un bénéfice pour la première fois depuis sa création en 2003, voyait son action flamber de plus de 13% à 8,63 dollars.

Tesla relève les prix de certains modèles

Le titre de Tesla a augmenté de 1,82% à 198,19 dollars vers 16H50 GMT, alors que la marque a relevé le prix de certains de ses modèles haut de gamme.

Grosse commande indienne pour Airbus et Boeing

Air India a passé mardi la plus importante commande de l’histoire de l’aviation commerciale, en demandant à Airbus et à Boeing de lui fournir 400 avions moyen-courriers et 70 long-courriers, assurant ainsi aux avionneurs plusieurs mois de production. L’action Airbus a gagné 0,33% à 115,98 euros à Paris, tandis que celle de Boeing montait de 0,58%.

Du côté du pétrole et de l’euro

Les prix du pétrole ont baissé après l’annonce d’une vente d’une partie des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,58% à 85,23 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 1,90% à 78,65 dollars.

La demande mondiale de pétrole a retrouvé et même dépassé fin 2022 le niveau d’avant la pandémie, selon des chiffres publiés mardi par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui prévoit une nouvelle croissance de la demande en 2023 tirée par la Chine.

Le billet vert se stabilisait (-0,02%) face à l’euro, à 1,0726 dollar pour un euro.

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