Les marchés boursiers mondiaux évoluent majoritairement dans le vert vendredi, digérant sereinement des résultats d’entreprises et une inflation américaine ressortie conforme aux attentes pour le mois de décembre.
En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,11%, Londres a pris 0,31% et Milan 0,12%. Francfort est resté stable (+0,02%). A Zurich, le SMI a reculé de 0,06%.
Les résultats d’entreprises ont été au centre de l’attention.
A Francfort, la deuxième banque allemande Commerzbank (+1,72%) a annoncé vendredi avoir dégagé un bénéfice net annuel «record» en 2024 de 2,68 milliards d’euros, en hausse de 20% sur un an, dépassant ses objectifs.
La maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo a elle vu son chiffre d’affaires baisser de 10,5% en 2024, sous l’effet de la chute de ses ventes en Asie, mais a constaté une légère embellie au dernier trimestre. A Milan, le groupe a bondi de 6,05%.
Côté Wall Street, vers 16H50 GMT, l’indice Nasdaq avançait de 1,16% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,60%. Le Dow Jones était à l’équilibre (-0,04%).
«La saison des résultats a été solide aux États-Unis. Les actions des entreprises américaines sont chères, mais elles tiennent leurs promesses», a expliqué à l’AFP Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.
Après une semaine riche en publications des mastodontes de la tech, bien accueillies dans l’ensemble, la séance du jour a été dominée par les résultats du géant Apple (+0,75% vers 16H50 GMT).
La firme de Cupertino (Silicon Valley) a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, dont elle a dégagé un bénéfice net de 36,3 milliards, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.
«L’approche prudente de l’entreprise en matière de déploiement de l’IA a suscité des critiques, mais la croissance robuste de ses services et l’expansion de son écosystème fournissent un élan crucial pour aider à atténuer les difficultés persistantes de l’iPhone en Chine», a réagi Jacob Bourne d’Emarketer.
Côté macroéconomique, les investisseurs ont été rassurés par des chiffres de l’inflation américaine en décembre conforme aux attentes. L’indicateur a été en hausse de 2,6% sur un an contre 2,4% un mois plus tôt.
L’indice PCE sous-jacent, hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, indicateur préféré de la Réserve fédérale américaine (Fed), s’est aussi accéléré sur un mois (+0,2% contre 0,1% en novembre) mais est resté stable sur un an à 2,8%
Dans ce contexte, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à dix ans restait logiquement stable par rapport à la veille, à 4,52% vers 16H50 GMT.
L’or passe les 2800 dollars
L’or a dépassé le cap historique des 2800 dollars l’once, prenant vers 16H50 GMT 0,47% à 2807,86 dollars.
Le métal jaune doit son «nouveau sommet historique» à un mouvement général vers des actifs plus sûrs «en raison des menaces de droits de douane de Trump, des tensions géopolitiques croissantes, de l’augmentation de la dette du gouvernement américain et de la crainte d’une éventuelle déroute» de la tech aux États-Unis, ce qui inquiète les marchés, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Côté pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 76,88 dollars (-0,01%) et le cours de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), à 72,77 dollars (-0,05%).
Le billet vert était en hausse, sur fond d’interrogations concernant la future politique commerciale de Donald Trump. Le dollar prenait vers 16H50 GMT 0,11% face à la monnaie unique, à 1,0370 dollar pour un euro.
Smiths Group annonce un démantèlement
Le groupe britannique d’ingénierie Smiths Group s’est envolé de 11,42% à la Bourse de Londres après avoir annoncé son intention de se séparer de deux divisions sur quatre et d’augmenter ses retours aux actionnaires.