Marchés européens: les investisseurs attendent le discours de Jerome Powell

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Francfort reprend son ascension et termine en hausse de 0,97%, après avoir battu un nouveau record à 21’671,59 points en cours de séance. Milan prend 0,62%, Londres 0,28% tandis que Paris cède 0,32%.

Les investisseurs attendent mercredi la fin de la réunion de politique monétaire de la puissante banque centrale américaine et une salve de résultats d’entreprises, dont ceux des méga-capitalisations américaines du secteur technologique.

En Europe, Francfort a repris son ascension et a terminé en hausse de 0,97%, après avoir battu un nouveau record à 21’671,59 points en cours de séance.

Milan a gagné 0,62%, Londres 0,28% tandis que Paris a cédé 0,32%. A Zurich, le SMI a gagné 0,60%.

«Le sentiment sur les marchés financiers européens reste positif et les investisseurs continuent de se ruer sur les actions technologiques et automobiles», commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.

A Wall Street vers 17H00 GMT, l’indice Nasdaq lâchait 0,65%, l’indice élargi S&P 500 0,31%, tandis que le Dow Jones oscillait autour de son point d’équilibre (+0,01%).

Les investisseurs font preuve de prudence avant la communication de la banque centrale américaine (Fed). La Fed publiera sa décision à 19H00 GMT et son président, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse 30 minutes plus tard.

«Le marché attend davantage les commentaires de Jerome Powell plutôt que la décision en elle-même, qui est largement anticipée», commente Lionel Melka, gérant de Swann Capital.

La Fed devrait laisser ses taux inchangés pour sa première décision depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

«Ce sera un exercice compliqué pour Powell puisque la politique de la Fed dépend des indicateurs macroéconomiques» mais aussi «de l’impact sur l’inflation des décisions politiques de Trump», a-t-il poursuivi.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt à dix ans américain atteignait 4,55% vers 17H00 GMT, contre 4,53% la veille en clôture. Sur deux ans, il était à 4,21% contre 4,20%. En Europe, son équivalent allemand atteignait 2,58%, contre 2,56%.

Le billet vert prenait 0,12% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0417 dollars pour un euro.

OpenAI contre-attaque

OpenAI, la maison mère de ChatGPT, a accusé des entreprises, chinoises notamment, de tenter de copier leur modèle d’intelligence artificielle (IA).

Le communiqué de l’entreprise a été publié mercredi, deux jours après l’arrivée sur le marché de DeepSeek, start-up chinoise qui aurait développé un agent conversationnel à l’IA pour une fraction du coût de ses concurrents, entraînant une forte chute des valeurs technologiques à Wall Street lundi.

Selon OpenAI, des concurrents ont utilisé un procédé dit de distillation de connaissances, qui consiste à transférer les connaissances d’un grand modèle, déjà entraîné, vers un modèle plus petit, un peu de la même manière que les connaissances sont transmises par un professeur vers ses étudiants.

L’épisode DeepSeek est intervenu au début d’une semaine marquée par la publication des résultats de géants technologiques américains tels que Microsoft et Meta, attendus au tournant sur le sujet de l’intelligence artificielle.

ASML recherché

Aux Pays-Bas, le géant des équipements pour l’industrie des semi-conducteurs ASML (+5,55% à Amsterdam) a publié un chiffre d’affaires de 28,3 milliards d’euros en 2024, plus que sa prévision de 28 milliards, et légèrement au-dessus des 27,6 milliards d’euros enregistrés l’année précédente.

LVMH lâché

Première capitalisation en Europe, LVMH a fait état d’un recul de son bénéfice net de 17%, à 12,55 milliards d’euros en 2024. Son chiffre d’affaires est en repli de 2% à 84,7 milliards d’euros.

LVMH a cédé 4,98%, Kering 5,40%, Christian Dior 5,28%, et L’Oréal 3,06%.

Daimler fonce

Le constructeur de poids lourds Daimler (+7,57%) et Traton (+6,8%) a le vent dans le dos après les résultats du 4e trimestre de Volvo (+2,88%): le constructeur suédois a annoncé une baisse plus importante que prévu de son bénéfice d’exploitation.

Le pétrole recule

L’imminence probable de droits de douane aux Etats-Unis fait tomber les cours du pétrole et prolonge le mouvement de baisse entamé depuis l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.

Vers 17H00 GMT, le baril de WTI américain perdait 0,38% à 73,49 dollars et celui de Brent de la mer du Nord reculait de 0,12% à 77,40 dollars.

Le bitcoin perdait 1,64% à 102’040 dollars.

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