Les marchés européens de retour dans le vert après les chiffres de l’emploi US

AWP

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Les bourses de Paris (+0,75%), Francfort (+0,37%) et Londres (+0,47%) ont rebondi, tandis que Milan a reculé de 0,41%. A Zurich, le SMI a progressé de 0,10%.

Les marchés mondiaux ont été confortés dans leur idée selon laquelle le resserrement monétaire arrive à son terme aux Etats-Unis, après la publication vendredi des chiffres du marché de l’emploi américain.

En Europe, les bourses de Paris (+0,75%), Francfort (+0,37%), Londres (+0,47%) ont rebondi, tandis que Milan a reculé de 0,41%. A Zurich, le SMI a gagné 0,10%.

Après une ouverture en hausse, les indices de Wall Street restaient bien orientés vers 15H50 GMT : le Dow Jones prenait 0,59%, le S&P 500 0,59% et le Nasdaq 0,87%.

L’économie américaine a créé 187’000 emplois en juillet, soit moins que les 200’000 espérés par les économistes. Par ailleurs, les chiffres de mai et juin ont été révisés en baisse de 49’000 postes au total.

Ces chiffres renforcent «l’idée que les hausses de taux de la banque centrale ont eu de l’effet», et que le resserrement monétaire arrive à son terme, selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Ombre au tableau, la hausse plus élevée que prévu du salaire moyen, de 0,4% sur un mois contre 0,3% en juin, un signal négatif sur le front de l’inflation.

Pour Kathy Bostjancic, de Nationwide, les membres de la Réserve fédérale (Fed) vont attendre d’avoir davantage de données ce mois-ci et début septembre «avant de décider s’ils peuvent faire une pause ou s’il faut une nouvelle hausse de taux».

Après un regain de nervosité jeudi sur le marché obligataire, où le rendement sur les bons du Trésor à dix ans avait atteint 4,18% - au plus haut depuis début novembre 2022 --, les taux d’intérêt se détendaient nettement vendredi vers 15H45 GMT.

Celui de la dette américaine à 10 ans s’établissait à 4,07% contre 4,18% à la clôture de la veille et le taux pour l’échéance 2 ans, plus sensible aux anticipations de politique monétaire, reculait à 4,81% contre 4,88% la veille.

En Europe, le rendement de l’obligation de l’Etat allemand à 10 ans, en hausse en début de séance européenne, reculait à 2,56%, contre 2,60% à la clôture de la veille.

Le dollar était aussi lesté par les anticipations de fin du resserrement monétaire de la Fed. Il reculait nettement par rapport à la plupart des autres devises. Contre l’euro, le billet vert perdait 0,81% à 0,9059 euro pour un dollar et vis-à-vis de la livre il cédait 0,53% à 0,7827 livre pour un dollar, vers 15H45 GMT.

Lionel Melka, associé de Swann Capital, souligne par ailleurs qu’«on s’attendait à une journée très macroéconomique et finalement c’est une journée plutôt microéconomique avec les bons résultats d’Amazon et de Crédit Agricole, ainsi que ceux publiés par WPP à Londres».

Apple et Amazon prennent des directions opposées

Amazon décollait de 10,95% après avoir pulvérisé les attentes pour son bénéfice trimestriel et fait mieux que prévu sur le chiffre d’affaires, grâce à son activité d’informatique à distance (cloud), un secteur qui avait aussi porté les bénéfices d’Alphabet (+1,27%) et Microsoft (+1,87%).

En revanche, Apple lâchait 3,19%, après avoir publié pour le troisième trimestre de son exercice décalé un chiffre d’affaires de nouveau en repli (-1,4%), pour la troisième fois d’affilée.

Parmi les autres résultats

Plusieurs entreprises ont ravi les investisseurs vendredi, notamment Crédit Agricole (+6,14% à Paris) et son bénéfice net record, Sika (+4,18% à Zurich), Monte dei Paschi (+3,29% à Milan) ou Airbnb (+1,60% à New York).

En revanche, Capita (-16,17%) et WPP (-3,61%) ont été particulièrement sanctionnés à Londres après leurs résultats. A Copenhague, Maersk a perdu 4,88%, à Francfort Commerzbank a cédé 2,60% et à Zurich Swiss Re a reculé de 1,66%.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse, poussés par l’offre restreinte. Un panel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) a recommandé de maintenir la stratégie actuelle de réduction de la production jusqu’à fin 2024.

Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 1,14% à 86,11 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, gagnait 1,23% à 82,52 dollars.

Le bitcoin était stable à 29’260 dollars.

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