L’emploi américain pousse les marchés européens

AWP

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Pluie de records en Europe. Paris prend 0,76% et Francfort avance de 0,15%. Ailleurs, Londres monte de 0,33% et Milan de 1%. Zurich ne participe pas à la fête (-0,65%).

Les marchés boursiers terminaient en hausse une semaine éclatante vendredi, portés par le rapport meilleur qu’attendu sur l’emploi aux Etats-Unis et l’annonce de l’efficacité d’une pilule anti-COVID de Pfizer.

Après de nouveaux records jeudi, pour le cinquième jour consécutif, la Bourse de New York évoluait encore en hausse vers 17H05 GMT. Le Dow Jones progressait de 0,54%, l’indice élargi S&P500 gagnait 0,47% et l’indice à coloration technologique Nasdaq 0,24%.

L’Europe a aussi battu ses records, à Paris, qui a pris 0,76% et à Francfort, en hausse de 0,15%. Ailleurs, Londres a gagné 0,33% et Milan 1%. A Zurich, le SMI a fini en recul de 0,65%. 

La belle semaine des marchés, rassurés par le ton accommodant de la Réserve fédérale américaine et la flexibilité de la réduction de son soutien aux marchés, se poursuivait vendredi. 

Les créations d’emplois sont reparties de plus belle aux Etats-Unis en octobre, à 531’000 emplois, soit presque le double par rapport à septembre. Le taux de chômage a reculé à 4,6% (-0,2 point).

Le rapport est «encourageant», selon John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud, pour qui la publication «confirme aussi que les deux précédents mois (en-dessous des attentes du consensus) étaient à mettre sur le compte du variant Delta et des aides fédérales à l’emploi».

Toutefois, les Etats-Unis sont encore confrontés à une pénurie de travailleurs, ce qui fait grimper les salaires et risque d’avoir un effet d’entraînement sur l’inflation. Le salaire horaire moyen des salariés du secteur privé a augmenté de 4,9% sur les 12 derniers mois. 

Les taux sur le marché obligataire continuaient leur décrue, celui américain à 10 ans tombant à 1,46%.

Plus tôt dans la séance, les marchés ont aussi applaudi une annonce de Pfizer sur l’efficacité à 89% de sa pilule anti-Covid sur la prévention du risque d’hospitalisation ou de décès, selon les résultats intermédiaires d’essais cliniques.

Pilule bleue pour Pfizer et le tourisme 

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer bondissait de 7,58% à 47,18 dollars après son annonce sur l’efficacité de sa pilule anti-COVID.

Mal orientées en début de séance, les entreprises du secteur du voyage ont rebondi dans la foulée, espérant à terme de nouvelles levées des restrictions.

L’espagnol Amadeus, numéro un mondial des réservations de voyages, a pris 4,70% à 61,94 euros. Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a bondi de 6,11% à 180,16 pence.

L’avionneur Airbus a gagné 4,50% à 113,90 euros, l’équipementier aéronautique Safran 5,03% à 120,36 euros et MTU Aero Engines de 6,52% à 203,30 euros.

A Wall Street, Airbnb (+13,15%) a signé entre juillet et septembre le meilleur trimestre de son histoire. Le site de réservation en ligne Expedia (+14,45%) a aussi dépassé les attentes

Pilule rouge pour Merck et Moderna 

Le concurrent de Pfizer, Merck, qui a été le premier à proposer une pilule anti-COVID, reculait de près de 10%.

Moderna continuait sa dégringolade, chutant de plus de 23%, la valeur de l’action ayant été divisée par plus de deux depuis son plus haut, début août.

En France, le géant français des laboratoires d’analyses, Eurofins Scientific, dont la croissance a été portée par l’explosion des tests anti-COVID, a perdu 3,65% à 99,86 euros depuis l’annonce.

Premier bénéfice d’exploitation pour Uber 

Uber avançait (+4,97%) au lendemain de la publication après Bourse, du premier bénéfice d’exploitation de son histoire depuis sa création, en 2009. 

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les cours du pétrole rebondissaient, effaçant une bonne partie de leur nette baisse jeudi, après la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 2,76% à 82,76 dollars vers 16H55 GMT.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre gagnait 3,17% à 81,31 dollars.

Le dollar américain a été vendredi à son plus haut depuis 15 mois face à l’euro après les chiffres de l’emploi mais a ensuite cédé du terrain. Vers 16H55 GMT, l’euro gagnait 0,08% à 1,1564 dollar, après être descendu jusqu’à 1,1514 dollar, au plus bas depuis juillet 2020.

Le bitcoin perdait 0,79% % à 60,890 dollars.

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