Les marchés européens attendent l’inflation américaine avec confiance

AWP

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Paris a pris 0,80%, Francfort 1,17%, Londres 0,40% et Milan 0,72%. A Zurich, le SMI a progressé de 0,75%.

Les bourses occidentales progressaient nettement dans le vert mercredi, se montrant largement optimistes avant la publication d’un indicateur de l’inflation américaine jeudi et le début de la saison des résultats d’entreprises.

En Europe, Paris a pris 0,80%, une sixième séance positive qui rapproche l’indice CAC40 du seuil des 7.000 points, plus dépassé depuis mi-février 2022. Francfort a gagné 1,17%, Londres 0,40% et Milan 0,72%. A Zurich, le SMI a gagné 0,75%.

Wall Street évoluait plus modestement dans le vert : le Dow Jones gagnait 0,29%, le S&P 500 0,62%, le Nasdaq 1,01% vers 17H00 GMT.

Le ralentissement de l’inflation et la réouverture économique de la Chine créent une atmosphère d’optimisme prononcé sur les marchés depuis le début de l’année. Les indices européens profitent en outre de la météo clémente et de la baisse des prix du gaz, ajoute Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu.

Les investisseurs attendent avec impatience l’indicateur CPI de l’inflation en décembre aux États-Unis, qui sera publié jeudi, afin de voir se confirmer le ralentissement.

Les analystes prévoient une stagnation des prix sur un mois et un ralentissement sur un an à 6,5%, ce qui permettrait selon eux d’apaiser les craintes de nouveaux durcissements monétaires de la banque centrale américaine (Fed).

«La Fed a quasiment fini son travail» de lutte contre l’inflation, estime Alexandre Hezez, qui souligne cependant que les responsables de l’institution «se sont attachés à rappeler qu’une baisse des taux n’était pas prévue prochainement», rappelant le mauvais souvenir des années 1970 où un relâchement trop tôt des taux avait provoqué une seconde envolée de l’inflation.

Les taux obligataires repartaient à la baisse aux États-Unis (à 3,57% pour l’emprunt à 10 ans) et dans les pays européens, loin de leur pic de fin décembre, ce qui soutient les marchés actions.

Vendredi, des grandes banques américaines vont lancer le coup d’envoi de la saison des résultats annuels, autre rendez-vous très attendu par les investisseurs et qui va les animer durant les prochaines semaines.

Certaines actions ont tellement bondi récemment «qu’il va y avoir une confrontation avec la réalité au moment des résultats», prévient Alexandre Baradez, analyste d’IG France.

Record pour le mastodonte LVMH

La capitalisation boursière du géant français du luxe LVMH, première valorisation européenne, a atteint un nouveau plus haut mercredi, à 389 milliards d’euros.

LVMH a de plus annoncé mercredi la nomination de Delphine Arnault, fille de Bernard Arnault, au poste de PDG de Christian Dior, tandis que Pietro Beccari, qui occupait ce poste, prendra la tête de Louis Vuitton, première marque de luxe au monde.

Le titre a gagné 2,12% mercredi, et dans son sillage Hermès a progressé de 0,87% et Kering de 3,64%. La capitalisation boursière d’Hermès atteint 172 milliards d’euros, proche de son record de novembre 2021 à 177 milliards d’euros.

Reach perd de la valeur

Le groupe de presse britannique Reach, propriétaire des tabloïds Daily Mirror et Daily Express, a annoncé mercredi une baisse de ses revenus publicitaires l’an dernier et un plan d’économies de 30 millions de livres pour 2023. Son titre a dévissé de 25,96% à Londres.

Sombres perspectives pour Darktrace

L’action de la société de sécurité informatique Darktrace a chuté de 14,55% à Londres après avoir abaissé ses prévisions, expliquant avoir auparavant surévalué ses perspectives de ventes.

Du côté des devises et du pétrole

L’euro se renforçait face au dollar, de 0,15% à 1,0749 dollar pour un euro vers 16H55 GMT.

Par ailleurs, la livre égyptienne s’échangeait mercredi à la moitié de sa valeur comparé à celle de mars, ayant atteint un point bas historique à 31,95 livres pour un dollar après la troisième intervention de la Banque centrale dictée notamment par un nouveau prêt du Fonds monétaire international (FMI).

Les prix du pétrole grimpaient après la publication d’une forte augmentation des réserves commerciales hebdomadaires de pétrole brut aux États-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 3,07% à 82,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, gagnait 3,08% à 77,43 dollars.

Le contrat de référence du gaz naturel européen cédait 6,38% à 65,60 euros le mégawattheure.

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