Les marchés occidentaux satisfaits du rapport sur l'emploi américain

AWP

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A Paris, le CAC 40 a progressé de 1,47% à 6.860,95 points, Londres a fini en hausse de 0,87% à un sommet de 3 ans et Francfort a pris 1,20%, son bilan de la semaine approchant les 5%. A Zurich, le SMI a gagné 0,79%. 

Les marchés boursiers se montraient satisfaits vendredi des chiffres sur l’emploi américain pour décembre, faisant état d’une croissance des salaires au plus bas depuis août 2021, ce qui pourrait amener la Réserve fédérale à lever le pied dans son resserrement monétaire.

A Paris, l’indice vedette CAC 40 a progressé de 1,47% à 6.860,95 points, son plus haut de clôture depuis le début de la guerre en Ukraine. Londres a fini en hausse de 0,87% à un sommet de 3 ans et Francfort a pris 1,20%, son bilan sur la semaine approchant les 5%. A Zurich, le SMI a gagné 0,79%. 

Alors que les indices européens se sont focalisés cette semaine sur la réouverture en Chine et la baisse des prix de l’énergie, à Wall Street les investisseurs essaient plutôt de voir jusqu’où la Réserve fédérale va remonter ses taux. 

Le Dow Jones gagnait 1,62%, l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,61% et l’indice Nasdaq de 1,71% vers 17H25 GMT.

Le taux de chômage américain a reculé en décembre à 3,5%, signe de la résistance du marché du travail, mais, ce qui a surtout enthousiasmé, c’est la hausse ralentie du salaire horaire moyen (+4,6% par rapport à décembre 2021, contre +4,8% en novembre).

Les analystes estiment que le ralentissement des hausses des salaires est susceptible d’atténuer les pressions inflationnistes et de faire lever le pied à la banque centrale américaine qui renchérit le coût du crédit depuis mars pour brider la consommation et ainsi, freiner l’inflation.

«Une telle croissance des salaires est encore trop élevée pour être incompatible avec l’objectif d’inflation de 2% de la Fed. Mais les optimistes parmi nous trouveront probablement un certain soutien dans la thèse selon laquelle la Réserve fédérale pourrait être sur le point de ne pas augmenter beaucoup plus les taux d’intérêt», selon Christian Scherrmann, économiste chez DWS.

L’activité économique dans les services s’est contractée en décembre aux Etats-Unis pour la première fois depuis mai 2020, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM.

«Le ralentissement économique ne se traduit pas pour l’instant par une détérioration du marché du travail», observe Christian Parisot, économiste du courtier Aurel BGC.

La situation de l’emploi est l’un des principaux éléments que prend en compte la banque centrale américaine (Fed) pour évaluer la santé de l’économie du pays.

«Reste à savoir ce que privilégiera la Fed: le maintien du credo d’un marché de l’emploi en surchauffe avec un taux de chômage toujours trop bas, ou celui d’un apaisement des risques inflationnistes faute de voir une quelconque spirale prix-salaires?», s’interroge l’économiste Véronique Riches-Flores.

Le marché obligataire reflétait également l’espoir d’une Fed plus clémente dans les mois à venir.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, censés mieux refléter que les bons à 10 ans les anticipations en matière de politique monétaire, se détendait à 3,58%, contre 4,45% la veille.

Du côté du pétrole et des devises 

Le dollar creusait ses pertes vendredi, les chiffres sur l’emploi américain pour décembre faisant état d’un ralentissement des hausses des salaires, ce qui atténue les pressions inflationnistes et ouvre la porte à un ralentissement du relèvement des taux de la Réserve fédérale (Fed).

Vers 17H25 GMT, le billet vert perdait 0,96% à 1,0624 dollar pour un euro, après avoir atteint avant la publication du rapport un plus haut depuis près d’un mois à 1,0497 dollar.

Les prix du pétrole repartaient à la hausse, à l’issue d’une semaine en nette chute: le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison mars progressait de 1,02% à 79,49 dollars, celui du WTI américain à échéance février avançait de 1,30% à 74,94 dollars vers 17H30 GMT. 

Le prix du gaz naturel européen de gros cédait 3,98% à 69,53 euros le mégawattheure.

 

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