Les marchés européens temporisent et donnent rendez-vous à l’inflation américaine

AWP

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Paris recule de 0,55%, Londres de 0,39%, Francfort de 0,12% et Milan de 0,08% après un début d’année sur les chapeaux de roues. A Zurich, le SMI lâche 0,45%.

Les marchés temporisaient mardi, suspendus à une donnée sur l’inflation américaine attendue jeudi et refroidis par le pessimisme de la Banque mondiale concernant la croissance mondiale en 2023.

La séance a été modérément négative en Europe: Paris a reculé de 0,55%, Londres de 0,39%, Francfort de 0,12% et Milan de 0,08% après un début d’année sur les chapeaux de roues. A Zurich, le SMI a cédé 0,45%.

Après une ouverture en légère hausse, les indices américains faisaient du surplace: l’indice Dow Jones (+0,01%), le Nasdaq, à concentration technologique (+0,09%) et le S&P 500 (-0,02%) vers 16H40 GMT.

«Les marchés européens ont passé la plus grande partie de la journée sur la défensive, commençant à prendre des bénéfices après un début d’année sur les chapeaux de roue», constate Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

L’indice des prix à la consommation américaine pour décembre attendus jeudi, «va être le dernier point de repère dans la lutte acharnée entre le marché, qui pense que la Réserve fédérale américaine (Fed) va devoir réduire ses taux cette année et les responsables de la Fed qui martèlent que rien de semblable n’arrivera», ajoute-t-il.

Les analystes prévoient une stagnation sur le mois et un ralentissement sur un an à 6,5%, ce qui serait de bon augure pour les actions.

Les rendements obligataires sur les taux américains à dix ans se tendaient à 3,63% après être tombés la veille au plus bas depuis trois semaines.

Dans un discours à Stockholm (Suède) sur l’indépendance des banques centrales, le patron de la Fed Jerome Powell a reconnu que «rétablir la stabilité des prix lorsque l’inflation était élevée pouvait exiger des mesures qui n’étaient pas populaires à court terme alors que [les banques centrales relevaient] les taux directeurs pour ralentir l’économie». Mais il n’a rien dit d’autre sur la future trajectoire des taux.

En parallèle, la Banque mondiale a révisé fortement mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2023, qu’elle anticipe désormais à 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l’inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine. Elle ne s’attend qu’à une reprise mondiale modérée en 2024 (+2,7%).

La tendance pourrait encore empirer, avec un risque réel de récession, en cas de nouveau choc sur l’économie, qu’il soit causé par une reprise de l’inflation, une nouvelle vague de Covid ou les tensions géopolitiques.

Coinbase réduit la voilure

L’action de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase qui a annoncé mardi se séparer de 950 employés, soit un peu plus de 20% de ses effectifs, gagnait 4,73% vers 16H45 GMT.

La société invoque la chute des devises virtuelles et l’impact de la déroute d’»acteurs peu scrupuleux», pointant du doigt les déboires de sa rivale FTX.

Pas de décollage pour Virgin Orbit

La tentative de lancement de la première fusée dans l’espace depuis le sol britannique s’est soldée par un échec dans la nuit de lundi à mardi, une «anomalie» ayant empêché sa mise en orbite, selon Virgin Orbit, l’entreprise organisatrice de cette mission.

L’action Virgin Orbit chutait de 11,7% à Wall Street vers 16H45 GMT.

Pétrole et devises peu animés

Le marché des changes connaissait peu de mouvements mardi. La devise américaine restait à un niveau très bas, plus vu depuis sept mois par rapport à l’euro.

Vers 16H45 GMT, la monnaie unique européenne était stable face au dollar, à 1,0730 dollar pour un euro. La livre perdait 0,29% à 1,2148 dollar pour une livre.

Les prix du pétrole montaient encore après son bond de la veille. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,87% à 80,34 dollars et celui du WTI américain pour livraison en février 0,78% à 75,21 dollars.

Le gaz naturel européen reculait lui de 7,27% à 68,90 euros le mégawattheure.

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