Les investisseurs ont intégré que la désinflation avait commencé – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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Les marchés se sont montrés plus préoccupés par les résultats d’entreprises jusqu’ici plutôt mitigés. Les commandes à l’industrie en Allemagne ont progressé plus que prévu.

La semaine a évolué sur la série de discours des différents banquiers centraux américains, rappelant que leur lutte contre l’inflation n’était pas terminée et d’autres hausses de taux viendraient. Toutefois, les investisseurs ont intégré que la désinflation avait commencé et ne croient pas à ce que plusieurs hausses de taux soient encore nécessaire. Les marchés se sont montrés plus préoccupés par les résultats d’entreprises jusqu’ici plutôt mitigés.

Sur le marché pétrolier, les cours de l’or noir ont pris plus de 2% vendredi, après l’annonce par Moscou de coupes de production volontaires, douchant un peu plus l’espoir de voir l’inflation reculer de manière marquée.

Dans ce contexte, les rendements obligataires se sont nettement tendus affichant des niveaux plus vus depuis le début de l’année. Le taux 10 ans américain a grimpé à 3,74% et le 10 ans allemand à 2,37%.

Les demandes d’allocations chômage ont avancé pour la première fois en 6 semaines lors de la semaine du 30 janvier, à 196’000 contre 183’000 la semaine précédente, soulignant la résilience du marché du travail américain. Malgré un nombre croissant de licenciements qui s’étend au-delà des entreprises technologiques, de nombreuses sociétés, notamment les plus petites, rencontrent toujours des difficultés à recruter, ce qui permet au marché de l’emploi de rester ferme dans un contexte de resserrement agressif de la part de la Fed.

Cependant, l’indice de confiance du Michigan a rasséréné les marchés en sortant une première estimation de février meilleure que prévu à 66,4 contre 65 attendu. L’attitude des ménages reste toutefois mitigée, égratignée par les inquiétudes quant à l’inflation et à l’emploi.

En Europe, les commandes à l’industrie en Allemagne ont progressé plus que prévu en décembre. En données ajustées des variations saisonnières, elles ont augmenté de 3,2% en décembre, contre une hausse attendue de 2,0%.

Les prix à la consommation en Allemagne ont augmenté moins que prévu en janvier sur un an. L’indice des prix calculé aux normes européennes IPCH affiche une hausse de 0,5% par rapport à décembre et une progression de 9,2% sur un an, contre 10,0% attendu.

En Suisse en revanche, l’inflation a atteint 3,3% en janvier en rythme annuel, une augmentation de 0,6% en janvier par rapport à décembre, alors que les prévisions étaient de 3,1% sur 1 an. La faute est aux prix de l’énergie et de l’alimentation, notamment du pain et du café.

Cette semaine nous aurons les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, qui confirmera ou non le ton plus dur des différents membres de la Fed quant à la poursuite du resserrement monétaire en vigueur et dicteront l’orientation des marchés.

L’essentiel en bref

 

Megatrend

La dernière décennie a été caractérisée par une politique monétaire très expansionniste avec des taux directeurs proches de zéro voire négatifs. On a donc observé un regain d’appétit pour le risque étant donné que les actifs sans risque n’étaient plus rémunérateurs. La situation est en train de se normaliser du côté des taux, les actifs investis dans des secteurs ou véhicules très risqués devraient en partie se rediriger vers des solutions d’investissement plus stables. Durant cette période des secteurs entiers ont fortement progressé sans raison fondamentale. Cette analyse est corroborée par l’évolution du panier de Goldmann Sachs qui regroupe les entreprises technologiques américaines non-profitables (voir graphique)

Afin d’évoluer dans ce nouvel environnement, la banque Bonhôte a lancé en 2022 véhicule de placement, appelé «Megatrend», dont l’essence est de tirer parti des opportunités et des biais existant dans les marchés.

Megatrend est un fonds de placement en actions internationales dont le processus d’investissement quantitatif suit essentiellement 3 dimensions. Premièrement, le fonds investi de manière diversifiée dans huit thématiques ciblant les grands enjeux de demain et considérées comme ayant le plus gros potentiel. Deuxièmement, la stratégie investie pour tirer parti d’un biais de marché appelé facteur «Qualité». La stratégie sélectionne exclusivement des titres présentant une solidité financière irréprochable et établie. Troisièmement, le portefeuille capitalise sur le biais ESG en optimisant la sélection finale de titres sous l’angle de la durabilité.

Grâce à ce processus, le fonds n’est investi que dans les entreprises les plus solides et rentables étant actives dans les thématiques d’avenir et présentant les meilleures caractéristiques de durabilité. La sélection de titres qui en résulte vise à profiter des vents favorables et éviter les écueils que l’on peut rencontrer lorsque la «mer» est agitée.

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