Le pétrole soutenu par la baisse des stocks américains

AWP

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Les stocks de pétrole brut ont de façon inattendue reculé de 1,6 million de barils aux Etats-Unis la semaine dernière.

Les cours du pétrole cotés à Londres et à New York ont progressé jeudi à la clôture, soutenus par un rapport notant une baisse des stocks américains de brut et une forte hausse des exportations.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, a pris 1,09 dollar pour clôturer à 62,77 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé en hausse de 97 cents à 66,39 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Les stocks de pétrole brut ont de façon inattendue reculé de 1,6 million de barils aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres hebdomadaires publiés jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) alors que les analystes s’attendaient à une hausse de 2,9 millions de barils.

«C’est l’inverse de ce que l’on anticipe généralement à cette période de l’année» en raison de la maintenance des raffineries, a réagi Mike Lynch de SEER, celles-ci fonctionnant actuellement à 88,1% de leur capacité.

«Ce chiffre sur les stocks pourrait être simplement une donnée ponctuelle sans réelle importance. Ou cela pourrait être lié au fait que la demande étrangère est dynamique, ce que l’on a notamment observé à travers les exportations américaines», a expliqué M. Lynch.

Egalement rendues publiques dans ce rapport, celles-ci ont affiché un plus haut hebdomadaire depuis octobre dernier à 2,04 millions de barils par jour.

La forte réduction des importations américaines est également l’une des explications à ce recul des stocks, selon les analystes de DNB Markets.

Celles-ci ont reculé de plus de 800.000 barils d’une semaine sur l’autre, à 7,02 millions de barils par jour.

Les stocks de brut du terminal de Cushing, servant de référence à la cotation du pétrole new-yorkais, ont par ailleurs fortement reculé et évoluent désormais sous leur moyenne à 5 ans, ont observé les analystes de DNB Markets.

Les données sur la production américaine ont quant à elles un peu moins joué le rôle dépressif sur les marchés qu’elles ont acquis depuis quelques semaines, celles-ci se stabilisant à 10,27 millions de barils par jour.

La production américaine a fortement augmenté depuis qu’un accord de réduction de la production entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires a fait sensiblement remonter les prix.

Cet accord, signé à la fin 2016 et en vigueur jusqu’à la fin de l’année, impose à ses membres de limiter leur production pour écouler les stocks excédentaires mondiaux et ainsi rééquilibrer le marché.

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