Le pétrole, scrutant toujours l’Opep, en ordre dispersé

AWP

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Le WTI termine en hausse de 22 cents et se rapproche clairement des 62 dollars à New York. Le Brent fini la journée sur un recul de 42 cents à 65,25 dollars à Londres.

Les cours du pétrole coté à New York et à Londres ont terminé en ordre dispersé mardi dans un marché influencé par les déclarations d’un membre de l’Opep sur la prolongation d’un accord pétrolier.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé en baisse de 42 cents à 65,25 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Aux Etats-Unis le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c’était le dernier jour de cotation, a gagné 22 cents pour clôturer à 61,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Une partie du marché pétrolier se retrouve à Londres cette semaine pour l’International Petroleum Week, série de conférences et de rencontres entre les acteurs du secteur.

L’occasion pour le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Souhail al-Mazrouei, de renouveler ses voeux de voir l’accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires se prolonger.

«Le ministre a rappelé son attachement à une prolongation de l’accord au-delà de la fin de l’année», a noté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Mis en place fin 2016, cet accord vise à faire baisser la production et les stocks mondiaux de brut en vue de faire remonter les prix.

«Les stocks du plus gros producteur de l’Opep (l’Arabie saoudite) ont baissé de 27,6 millions de barils à 245 millions de barils», sur une base annuelle en décembre, a noté Commerzbank.

«Autrement dit, les coupes dans la production ont l’effet escompté.»

L’Arabie saoudite a selon les mêmes experts fait état d’une baisse de 1 million de baril par jour de ses exportations en décembre par rapport à l’année dernière.

La baisse de la production des membres de l’Opep et de leurs partenaires, et la hausse des prix qu’elle a engendrée, ont toutefois permis aux Etats-Unis d’en profiter pour faire repartir leurs activités de forage, un indicateur avancé de la production à venir.

Vendredi, la société américaine Baker Hugues a fait état d’une hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis de 7 unités à 798 puits.

Mais «les prix du pétrole américain continuent à être influencés par la baisse des stocks de brut du terminal de Cushing», qui sert de référence à la fixation du cours du WTI, a noté Andy Lipow de Lipow Oil Associates, ce qui expliquerait l’évolution différente entre les cours à Londres et à New York.

Ces stocks ont diminué de 3,6 millions de barils selon le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publié mercredi dernier.

La baisse des stocks dans le terminal de Cushing a ainsi engendré «l’écart le plus faible entre les deux types de pétrole depuis six mois», ont observé les analystes de Commerzbank.

 

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