Le pétrole se replie après l’Opep+ et un emploi américain décevant

AWP

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Vers midi, le Brent affiche un recul de 1,45% à 88,17 dollars et le WTI une perte de 1,55% à 86,89 dollars.

Les prix du pétrole reculaient jeudi, au lendemain de l’annonce sans surprise de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sur une nouvelle ouverture modeste des vannes, et d’un indicateur de l’emploi américain décevant.

Après l’envolée des derniers jours, vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 1,45% à 88,17 dollars, et à New York, celui de WTI pour livraison en mars cédait 1,55% à 86,89 dollars.

Les vingt-trois membres de l’alliance de l’Opep+ ont décidé mercredi de garder le rythme prudent d’augmentation de leur niveau total de production de 400.000 barils par jour pour le mois de mars.

«La lenteur de l’Opep n’est pas seulement une question de volonté», assure Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank. «Les principaux producteurs de pétrole ont déjà du mal à faire grimper leur production pour répondre à l’augmentation de 400.000 barils par jour.»

«Les prix du pétrole ont d’abord progressé en réaction à la réunion de l’Opep+», puis «les prix sont redescendus quelque peu», commente Carsten Fritsch, le marché réagissant à des chiffres sur l’emploi américain jugés décevants.

Le secteur privé aux États-Unis a détruit des emplois en janvier (301.000), pour la première fois depuis décembre 2020, touché de plein fouet par la vague Omicron, selon l’enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP publiée mercredi.

S’ajoute à cela un manque de personnel en raison de contaminations au Covid-19, empêchant de nombreuses entreprises de fonctionner correctement, et laissant craindre une baisse de l’activité économique et donc de la demande d’hydrocarbures.

Le recul inattendu des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis «n’ont pas non plus suscité d’enthousiasme», remarque Tamas Varga de PVM Energy.

Toutefois, bien que «les prix de ce matin aient légèrement été corrigés à la baisse, il n’y a aucun signe de changement dans le sentiment sous-jacent», met en garde M. Varga, les tensions géopolitiques en Europe de l’Est et au Moyen-Orient laissant toujours planer des menaces sur l’approvisionnement en pétrole.

Les prix de l’or noir se négocient toujours à de très hauts niveaux, les deux références du pétrole restant proches de leur record sur plus de sept ans.

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