Le pétrole se raffermit, mais reste dans des marges resserrées

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 0,23% à 90,92 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 0,46% à 89,23 dollars.

Les cours du pétrole ont retrouvé un peu de vigueur mardi après un décrochage lundi, mais ne parviennent pas à sortir d’une fourchette étroite, faute d’une étincelle capable de créer une rupture.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a grapillé 0,23%, pour clôturer à 90,92 dollars.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, a lui récupéré 0,46%, à 89,23 dollars.

L’or noir avait entamé les débats dans le rouge, sous l’effet d’une nouvelle accélération du dollar et des taux obligataires, les deux grands sujets de préoccupation du moment, selon Edward Moya, d’Oanda.

Mais une fois le baril de Brent descendu sous 90 dollars, une première depuis près d’un mois, le marché s’est retourné.

«Les mécanismes à l’oeuvre n’ont pas changé», malgré ce petit sursaut, a décrypté Daniel Ghali, de TD Securities. «Les investisseurs (pour qui le pétrole n’est qu’un actif parmi d’autres) s’essoufflent» et ne parviennent plus à faire grimper les cours comme il y a quelques jours.

Mais pour autant, «il n’y a pas de catalyseur susceptible de déclencher des ventes massives», selon l’analyste. «Du coup, on devrait rester dans des marges resserrées jusqu’à nouvel ordre».

Aucun nouveau développement majeur n’est attendu de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l’accord Opep+, «qui ne devrait pas effectuer de modification» de ses quotas de production, souligne Edward Moya.

Revenue, plus que jamais, au centre du jeu, grâce aux réductions de volumes de l’Arabie saoudite et de la Russie, à hauteur de 1,3 million de barils par jour jusqu’en fin d’année, l’Opep pourrait voir son influence sur les prix s’éroder avec la dégradation de la conjoncture et la hausse de la production de pays non membres de son alliance, selon Daniel Ghali.

«Jusqu’à quel point l’Opep est-elle prête à créer cette rareté de l’offre alors que l’Arabie saoudite perd des parts de marché?», interroge l’analyste.

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