Le pétrole souffle, mais des signes de tension pointent pour le gazole

AWP

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Le Brent termine sur un reflux de 0,07% à 95,31 dollars et le WTI finit sur une perte de 1,00% à 90,79 dollars.

Les cours du pétrole ont fini en baisse vendredi, sur un marché toujours marqué par des prises de bénéfices après l’envolée des dernières semaines, mais qui reste ferme et connaît des tensions sur le gazole.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, s’est effrité de 0,07%, pour clôturer à 95,31 dollars.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui cédé 1,00%, à 90,79 dollars.

Ce repli est «lié à des prises de bénéfices», a expliqué Stephen Schork, de Schork Group. «Ceux qui étaient positionnés à la hausse ont voulu monétiser leurs gains et les mettre dans leurs comptes pour le troisième trimestre.»

Vendredi correspondait, ainsi, à la dernière séance du trimestre, période qui voit souvent des ajustements de portefeuilles, et était aussi la dernière journée de cotation du contrat de novembre pour le Brent.

«Les traders ont assez rapidement réalisé que le moment n’était pas venu pour le baril de franchir les 100 dollars», a commenté, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

«Mais les fondamentaux n’ont pas changé», a tempéré Stephen Schork, «et je pense toujours qu’on pourrait passer les 100 dollars d’ici la fin de l’année.»

«Le pétrole ne va pas connaître de correction majeure, car le marché reste tendu, avec les restrictions sur les exportations russes et les célébrations de la fête nationale chinoise qui vont augmenter la demande de kérosène», pense Edward Moya.

La «Golden Week», semaine qui marque la fête nationale chinoise à compter de vendredi, est un temps fort pour les déplacements en Chine.

Par ailleurs, selon des données analysées par l’agence Bloomberg, la Russie prévoit de ne pas exporter de gazole en octobre, hormis à destination de quatre anciennes républiques soviétiques.

Le gouvernement russe avait annoncé, la semaine dernière, la suspension de ses exportations de gazole et d’essence jusqu’à nouvel ordre, quelques exceptions mises à part.

Vendredi, le prix de gros du gazole américain pour livraison à New York a pris 1,58% et le mazout, 1,02%. En trois jours, le diesel a pris plus de 4%.

La contraction de l’offre de gazole intervient à une période où la demande tend traditionnellement à repartir, avec les récoltes de maïs et de soja aux Etats-Unis mais aussi à l’approche de l’hiver.

«Si on a une vague de froid en octobre ou novembre, cela peut vraiment bousculer le marché», a prévenu Stephen Schork.

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