Le pétrole s’essouffle, le Brent ne parvient pas à rester au-dessus de 80 dollars

AWP

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Le cours du baril à Londres termine sur une perte de 0,63% à 79,55 dollars et celui du WTI, à New York, finit sur une baisse de 0,52% à 74,37 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en baisse, mardi, sur un marché toujours davantage préoccupé par la santé de la demande que par d’éventuelles perturbations de l’offre, même si des signes de fermeté apparaissent.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, a perdu 0,63%, pour clôturer à 79,55 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui cédé 0,52%, à 74,37 dollars.

Après avoir clôturé au-dessus du seuil symbolique de 80 dollars pour la première fois depuis près d’un mois, le Brent n’a pu tenir la position, mercredi.

«Le pétrole reste en phase de consolidation», a commenté, dans une note, Craig Erlam, d’Oanda, «faute de clarté sur l’économie, les taux d’intérêt, l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés de l’accord Opep+) et le Moyen-Orient».

«Le marché pourrait rester hâché tant que nous n’aurons pas davantage de visibilité», prévient l’analyste.

«Il semble que les opérateurs ne veuillent pas laisser les cours (du WTI) aller trop au-delà de 70 (dollars le baril) et trop en-dessous de 70», a abondé Stephen Schork, de Schork Group. «Donc tant qu’il n’y aura pas de rupture» dans les approvisionnements, à savoir «une vraie perturbation ou la paix (entre Israël et le Hamas), on va rester dans ces marges.»

Mardi l’or noir a aussi été maintenu sous pression par le sursaut du dollar, au plus haut depuis près de six semaines face à l’euro.

Autre obstacle, la reprise de la production sur le champ al-Charara, l’un des plus importants de Libye, annoncée dimanche.

L’extraction avait été suspendue sur ce site après que des manifestants l’ont investi, début janvier, pour protester contre la cherté du prix de l’essence et le manque d’emplois.

Selon une vidéo postée par des représentants du mouvement, issu de la région d’Oubari (sud-ouest), le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Farhat Bengdara, s’est engagé à satisfaire leurs revendications.

Mardi, le ministre libyen du pétrole et du gaz, Mohamed Aoun, a indiqué à l’agence Bloomberg que la production nationale de brut était remontée à 1,2 million de barils par jour, soit son niveau d’avant la fermeture d’al-Charara.

Malgré les tensions au Moyen-Orient, «énormément de spéculateurs sont positionnés à la baisse», a souligné Stephen Schork, ce qui maintient les prix sous pression.

Mais que ce soit sur le Brent ou le WTI, les cours sont en «backwardation», ce qui signifie que le pétrole livrable prochainement est plus onéreux que le brut pour des échéances plus éloignées.

«C’est un très bon signe sur le plan des fondamentaux», reconnaît Stephen Schork, «qui laisse penser que la demande est plus solide que ne veulent l’admettre les spéculateurs». «Je préfère jouer à la hausse qu’à la baisse.»

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