Le pétrole en petite hausse, les tensions au Moyen-Orient inquiètent

AWP

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Vers 11h20, le Brent gagne 0,68%, à 79,64 dollars et le WTI prend 0,86%, à 74,22 dollars.

Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse vendredi, portés par les craintes du marché de ruptures d’approvisionnement en raison des tensions au Moyen-Orient, mais restaient tempérés par les inquiétudes quant à la demande, notamment venant de Chine.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, gagnait 0,68%, à 79,64 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, prenait 0,86%, à 74,22 dollars.

«Les marchés réagissent à la montée des tensions au Moyen-Orient, où les conséquences du conflit (...) menacent d’envelopper toute la région et de bloquer la route de la mer Rouge, très empruntée par les pétroliers», commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Au quatrième mois de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, les risques d’une régionalisation du conflit augmentent avec des échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise, la multiplication des attaques des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge et l’intensification des frappes américaines au Yémen.

Tôt vendredi, les Houthis ont revendiqué des tirs contre un pétrolier américain, le Chem Ranger, dans le Golfe d’Aden, dernière attaque en date de ce groupe soutenu par l’Iran contre des navires marchands en «solidarité» avec Gaza.

Cependant, l’absence de ruptures d’approvisionnement en brut pour le moment plafonne les gains des deux références mondiales.

La hausse des prix du pétrole reste également «limitée par les craintes persistantes d’un ralentissement économique en Chine, premier importateur mondial de brut», poursuit M. Evangelista.

Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié jeudi son dernier rapport mensuel sur le marché du pétrole, très attendu par les investisseurs.

L’offre mondiale de pétrole devrait en 2024 atteindre un niveau record, sauf perturbations majeures au Moyen-Orient, tandis qu’un ralentissement de la croissance de la demande est attendu, a estimé l’AIE.

Dans le même temps, la demande mondiale de pétrole devrait voir sa croissance ralentir fortement en 2024, sous l’effet des difficultés économiques, mais aussi des progrès de l’efficacité énergétique et de l’essor du parc de véhicules électriques dans le monde, selon l’Agence.

«L’AIE et l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) continuent de diverger considérablement dans leurs évaluations du marché pétrolier», remarque Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Selon le rapport mensuel de l’Opep publié mercredi, la demande de pétrole est partie pour connaître en 2025 une «croissance robuste», vers un nouveau record, en dépit des appels d’experts du climat à réduire la consommation d’énergies fossiles.

Selon M. Fritsch, «l’évolution des prix du pétrole suggère que les prévisions de l’AIE sont considérées comme beaucoup plus réalistes par le marché».

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