Le pétrole en ordre dispersé, l’Opep au soutien

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,52% à 77,88 dollars et le WTI finit sur un gain de 0,22% à 72,56 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé, mercredi, les prévisions enthousiastes de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ayant limité l’inquiétude liée à la demande d’or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a abandonné 0,52%, pour clôturer à 77,88 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, a fini en légère hausse de 0,22%, à 72,56 dollars.

Les deux variétés de référence du marché ont longtemps évolué nettement dans le rouge, le Brent lâchant jusqu’à 2,28%, avant que les cours ne se redressent.

Le fléchissement initial était dû, selon Craig Erlam, d’Oanda, à une estimation de croissance décevante pour le quatrième trimestre en Chine, à 5,2% sur un an alors que les économistes attendaient 5,3%.

Le pétrole pâtissait également, selon l’analyste, d’un mouvement d’aversion au risque, sur fond de révision des perspectives en matière de politique monétaire.

Une série de déclarations prudentes de membres de la banque centrale américaine (Fed) ces derniers jours, ainsi que plusieurs indicateurs supérieurs aux attentes, notamment les ventes de détail aux Etats-Unis, ont poussé les opérateurs à modérer leurs projections de baisses de taux cette année.

Ils accordent désormais une probabilité de plus de 43% au scénario qui aboutirait à cinq baisses du taux directeur seulement cette année, alors qu’ils tablaient sur 7 réductions en fin de semaine dernière.

Cette hypothèse d’une politique monétaire plus ferme que prévu fait craindre pour l’économie en général et la demande de pétrole en particulier.

Mais le marché a été remis en selle par une publication de l’Opep, qui table sur une hausse de 1,8 million de barils par jour (bpj) de la demande en 2025, à 106,2 millions bpj.

Le cartel prévoit une croissance de la demande dans toutes les régions du monde, y compris en Chine.

«Cela a probablement été un catalyseur», a estimé Bart Melek, de TD Securities.

Pour autant, «les inquiétudes liées à la demande continuent de peser sur le marché», selon l’analyste.

Le WTI reste coincé entre 70 et 76 dollars depuis un mois, pris en étau entre une demande qui interroge et des remous géopolitiques qui empêchent le brut de décrocher.

Bart Melek voit les cours retrouver de la vigueur au deuxième trimestre, une fois que les investisseurs auront davantage de visibilité quant à la trajectoire monétaire de la Fed.

Il s’attend aussi à ce que le marché affiche un déficit global d’offre par rapport à la demande, favorisé par la prolongation des coupes de production mises en place par plusieurs membres de l’Opep et certains de leurs alliés de l’accord Opep+.

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