Le pétrole s’essouffle et finit en baisse, la demande interroge

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 0,09% à 94,34 dollars et le WTI clôture sur un recul de 0,30% à 91,20 dollars.

Les cours du pétrole ont fini en légère baisse mardi après avoir bondi plus tôt en séance, une inflexion similaire à celle de lundi, témoignant d’un marché qui craint un ralentissement de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est effrité de 0,09%, pour clôturer à 94,34 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en octobre, il a lui cédé 0,30%, à 91,20 dollars.

Les deux variétés de référence avaient démarré la séance en trombe, le Brent prenant jusqu’à 1,62% et le WTI, 2,47%.

Ce coup d’accélérateur initial était dû, notamment, à l’approche de l’expiration, mercredi, du contrat à terme d’octobre sur le WTI, qui accentue la volatilité des cours, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le dénouement de ces contrats est, qui plus est, compliqué par le fait «que les stocks sont bas à Cushing», on se trouve le principal terminal pour prendre livraison du WTI, situé en Oklahoma, a rappelé l’analyste.

Le niveau des réserves y est ainsi tombé, la semaine dernière, au plus bas depuis début décembre.

Par ailleurs, Andy Lipow a également mentionné l’opération militaire lancée par l’Azerbaïdjan au Nagorny Karabakh, territoire disputé, depuis des décennies, avec l’Arménie.

«Les gens s’inquiètent de possibles perturbations de la production en Azerbaïdjan, ce qui semble peu probable à court terme», selon Andy Lipow. L’ancienne république soviétique produit environ 500.000 barils de brut par jour.

Mais après ce démarrage en trombe, à l’instar de lundi, le marché a coupé le moteur à mi-séance, avant de terminer au pas.

Alors que les cours étaient animés presque exclusivement par la demande depuis plusieurs semaines, du fait de la promesse d’Arabie saoudite et Russie de réduire conjointement leurs volumes de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année, les opérateurs scrutent désormais la demande.

Le prix de gros de l’essence aux Etats-Unis a enchaîné, mardi, une troisième séance de baisse consécutive, faisant écho à la forte hausse des réserves américaines de carburant dans le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

En Europe, après s’être envolé, son équivalent piétine depuis une semaine.

«La saison des grands déplacements est terminée» aux Etats-Unis, «et, en plus, on n’a pas eu d’ouragan qui ait perturbé» la production ou la distribution dans la région du Golfe du Mexique, souligne Andy Lipow, pour qui «l’essence est désormais sous pression».

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