Le pétrole monte encore, le marché craint la pénurie

AWP

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Vers 11h20, le Brent prend 0,49% à 92,51 dollars et le WTI gagne 0,52% à 89,30 dollars.

Les cours du pétrole évoluaient à leur plus haut niveau depuis novembre mercredi, poussé par les craintes du marché d’une importante pénurie de brut pour le quatrième trimestre après la publication des rapports mensuels de l’AIE et de l’Opep.

Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,49% à 92,51 dollars, après avoir culminé à 92,84 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,52% à 89,30 dollars, après avoir touché 89,64 dollars.

Les deux références de l’or noir évoluent à leur plus haut niveau depuis novembre.

«Le prix du pétrole est poussé à la hausse par la persistance d’une offre insuffisante sur le marché au cours des troisième et quatrième trimestres», expliquent les analystes de DNB.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une «importante pénurie de l’offre» de pétrole au quatrième trimestre 2023, selon son rapport mensuel publié mercredi.

La semaine dernière, l’Arabie saoudite et la Russie, les deux poids lourds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont annoncé la prolongation de leurs baisses de production et des exportations de brut jusqu’à la fin de l’année.

Ces coupes devraient se traduire par «un déficit substantiel» d’un million de barils par jour pour les pays de l’Opep+, «augmentant le risque» de «volatilité» sur les marchés, a précisé l’AIE.

Dans son rapport mensuel publié mardi, l’Opep a estimé qu’au quatrième trimestre, la demande pourrait dépasser l’offre de brut de 3,3 millions de barils si la «production potentielle de l’Opep (se maintient à) 27,5 millions de barils par jour», son niveau d’août, note Tamas Varga, de PVM Energy.

«Un épuisement quotidien des stocks de plus de 3 millions de barils par jour, s’il s’avère exact, représente le plus grand déficit de l’offre mondiale depuis 16 ans», souligne l’analyste.

Pour le moment, cette «pénurie attendue» détermine l’humeur du marché et pousse les prix à la hausse, note M. Varga, compensant les inquiétudes quant à la santé de l’économie mondiale et le niveau de la demande.

Les investisseurs attendent désormais la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 8 septembre.

La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mardi que les stocks de brut s’étaient renforcés d’environ 1,17 million de barils la semaine dernière, et ceux d’essence de 4,2 millions de barils. Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’EIA.

Les analystes tablent pour leur part sur une chute de 2,481 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse de 850.000 barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

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