Le pétrole encore en hausse, mais s’essouffle; les produits raffinés fléchissent

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 0,53% à 94,43 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 0,78% à 91,48 dollars.

Les cours du pétrole sont parvenus à arracher une petite hausse, lundi, mais la dynamique du début de séance est retombée, signe d’essoufflement d’un marché incandescent depuis trois semaines.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a engrangé 0,53%, pour clôturer à 94,43 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en octobre, il a lui grappillé 0,78%, à 91,48 dollars.

Le Brent a gagné jusqu’à 2,17% et le WTI, 1,71%, avant de décélérer, retombant, un temps, dans le rouge, avant un dernier sursaut.

C’était la 14e séance positive pour le WTI en 17 journées de cotation, une séquence rare, d’autant que les trois baisses enregistrées durant cette période ont été modérées.

«Il y a peut-être encore un peu de jus à extraire de cette remontée, mais les opérateurs qui étaient orientés à la hausse vont probablement vouloir prendre bientôt quelques bénéfices», a prévenu Matthew Weller, de StoneX.

Le seuil symbolique des 100 dollars le baril pour le Brent est de plus en plus régulièrement évoqué, mais des analystes voient le mouvement retomber avant.

«On a perdu l’élan» sur la séance, a relevé Robert Yawger, de Mizuho, qui souligne que les traders spéculatifs ont augmenté leurs positions à l’achat à un plus haut de 15 mois. «Ils veulent aller jusqu’à la lune, mais ils n’y arriveront pas.»

Si l’offre reste contrainte par l’engagement de l’Arabie saoudite et de la Russie à priver le marché de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année, la demande commence à montrer des signes de relâchement.

Le dernier état des stocks américains de brut a fait ressortir, la semaine dernière, une augmentation plus forte que prévu des réserves, de 4 millions de barils contre 2,5 millions attendu, un premier indice.

Lundi, alors que l’or noir restait dans le vert, le gazole américain a dérapé (-3%), dans des proportions plus observées depuis janvier. Le mazout a lui aussi décroché (-2,7%), cette baisse du cours des deux produits pétroliers rendant moins attractif le raffinage du brut.

«Quand l’écart (entre le prix du brut et celui des produits raffinés) se réduit, les raffineurs lèvent le pied et ces barils sont stockés», ce qui met les prix du brut sous pression, selon Robert Yawger.

«Je ne serais pas surpris de voir un reflux jusque vers 85 dollars» pour le WTI, anticipe l’analyste.

Mi-septembre correspond en outre, pour nombre de raffineries, au début de la période de maintenance semestrielle, qui occasionne des fermetures temporaires de sites, avant d’entrer dans la saison froide.

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